Yvan Colonna dans le coma : ce que l'on sait du codétenu qui l'a agressé en prison
Yvan Colonna dans le coma : ce que l'on sait du codétenu qui l'a agressé en prison
Incarcéré à Arles depuis plusieurs années, le militant indépendantiste corse a été violemment agressé par un codétenu, radicalisé et connu pour de nombreux épisodes violents en détention.
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac en 1998, le militant indépendantiste corse Yvan Colonna se trouvait mercredi entre la vie et la mort dans un coma post-anoxique, consécutif à une privation d'oxygène dans le cerveau après un arrêt respiratoire doublé d'un arrêt cardiaque, après avoir été agressé par un codétenu de la maison centrale d'Arles.
Les faits se sont déroulés dans la matinée alors qu'il faisait de la musculation, seul, dans une salle de l'établissement, lorsque ce dernier, pour des raisons encore inconnues, l'a agressé. Il a aussitôt été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte pour assassinat.
Un homme de 36 ans condamné pour terrorisme
Reconnu comme détenu modèle depuis 19 ans, Yvan Colonna effectuait mercredi matin, seul, une séance de sport dans la salle de musculation de la prison d’Arles. Un détenu qui assurait, lui, un service de ménage en qualité d’auxiliaire d’étage, s'est jeté sur lui à mains nues, l'a passé à tabac,étranglé puis étouffé. Une scène d'une rare violence. Il s'agit d’un homme de 36 ans de nationalité française, originaire du Cameroun, condamné en 2015 à neuf ans de prison pour "association de malfaiteurs terroristes".
Parti faire le jihad en Afghanistan, il avait été arrêté par les forces américaines en 2012, puis détenu sur la base de Bagram, une localité d'Afghanistan située à 60 km au nord de Kaboul. Sa détention en France est marquée par de nombreux épisodes violents : tentative d'évasion, agressions de personnels, a appris franceinfo.
Un détenu remarqué en prison pour des violences et des incendies
Détenu à l'été 2019 à Condé-sur-Sarthe l'une des prisons les plus sécuritaires de France, il s'est fait remarquer pour quatorze faits de violence, dégradations et d'incendie de sa cellule. Les motifs qui l'ont conduit à agresser Yvan Colonna, ne sont pas connus pour le moment. Aucun incident en détention n’avait été signalé entre les deux hommes. L'inspection générale de la Justice a été saisie et le parquet national anti-terroriste contacté, au regard des antécédents du mis en cause.