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Mort d'Yvan Colonna : les lourdes accusations de son avocat contre l'administration pénitentiaire

Le 2 mars dernier, Yvan Colonna était agressé par un co-détenu dans la salle de sport de la prison d'Arles, où il était incarcéré depuis plusieurs années. Une agression qui a duré huit minutes, et qui a provoqué la mort, le 21 mars dernier, du militant indépendantiste. "Y a-t-il eu des manquements dans la surveillance ?" Lundi 21 mars, Yvan Colonna s'est éteint à l'hôpital de Marseille après plusieurs semaines dans le coma, suite à son agression en prison. C'est le 2 mars dernier, dans la salle de sport de la prison d'Arles, où il était incarcéré depuis 2013, que le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, a été agressé par un co-détenu. "À ce stade, il m'apparaît prématuré de donner un avis", a précisé Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, l'avocat d'Yvan Colonna dans C à vous, ajoutant qu'"il y a une enquête qui a pour objet de mettre en lumière un certain nombre de faits aux vues desquels des conclusions seront tirées". Parmi les faits, celui de savoir comment cette agression a pu durer huit minutes avant que les gardiens de la prison n'interviennent, alors qu'elle a été filmée par les caméras de surveillance. Si cette "responsabilité" est difficile à faire reconnaître, il y en a une "beaucoup plus tangible" que l'avocat d'Yvan Colonna n'a pas manqué de rapporter sur le plateau de France 5, mardi 22 mars : "C'est la responsabilité de l'administration quant aux faits que l'auteur des faits ait bénéficié du statut d'auxiliaire", a ainsi souligné Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, qui précise que c'était "une erreur évidente de lui avoir accordé ce statut" aux vues de ses antécédents. Qui est l'assassin présumé d'Yvan Colonna ? L'auteur présumé de l'agression mortelle d'Yvan Colonna est Franck Elong Abé, un Camerounais de 36 ans, détenu pour des faits de terrorisme, qui a ainsi bénéficié du statut d'auxiliaire, qui en prison permet au détenu de travailler en contrepartie d'un salaire. Un statut qui permet ainsi aux détenus de pouvoir circuler de façon beaucoup plus libre que ceux qui ne travaillent pas. "Je rappelle qu'il a été incarcéré dans quatre établissements pénitentiaires en trois ans, il a fait l'objet de nombreux incidents, à caractère violent, il a été l'auteur d'une tentative d'évasion en prenant en otage une infirmière du centre pénitentiaire avec une arme, il a été condamné pour ces faits", a ainsi décrit l'avocat, qui précise qu'il lui apparaît "difficile de comprendre comment ce statut lui a été accordé sans connaître d'erreur". Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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