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Arts et People

Yann Moix : ses confidences poignantes sur son adolescence

Ce mardi 18 mai 2021, Yann Moix était invité sur le plateau de Touche pas à mon poste. À l'occasion de la sortie de son nouveau livre, Reims, le journaliste de 53 ans a fait des confidences sur son adolescence et a assuré qu'il aurait pu très mal tourner... Deux ans après la sortie d'Orléans, Yann Moix fait de nouvelles révélations sur sa jeunesse dans Reims, édité aux éditions Grasset. La veille de la sortie de ce dernier, le journaliste a accepté de se rendre sur le plateau de Touche pas à mon poste. Il est ainsi revenu sur la façon dont il est devenu un "type infréquentable." Suite à une question de Valérie Bénaïm, Yann Moix s'est souvenu : "J'habite à la campagne, à huit kilomètres d'Orléans, je n'ai pas le permis de conduire (...) Il y a qu'un seul mec de mon âge qui habite à un kilomètre. On a une passion commune : le cinéma. On connaît tout du cinéma de 1895 à 1988. Moi, j'adore le cinéma italien, le type en question adore Stallone, les films d'action etc. Moi j'aime tous les genres du cinéma (...) On se retrouve là-dessus. Ce qui est bien pire et bien plus simple, c'est que dans cet espèce de désert géographique où j'ai un seul ami, donc un seul voisin. Je me fichais complètement, mais comme d'une guigne, que cet homme-là soit antisémite, raciste, homophobe et tout ce que vous voulez !" Des années plus tard, le journaliste a expliqué : "C'était sa vision du monde, je m'en fichais éperdument. Si vous voulez, sa vision du monde ne m'a pas contaminé. Ça peut être encore pire ! J'étais dans une espèce de passivité qui petit à petit, de fil en aiguille, s'est transformée en sorte de malaise et ce malaise, j'ai voulu l'utiliser contre moi-même en le buvant jusque à la lie et j'ai utilisé des dessins d'une très grande violence pour me faire haïr inconsciemment. Parce qu'à 20 ans, on ne sait pas qui on est, on cherche sa place. Tant qu'un être humain n'a pas trouvé sa place, il est fou, dangereux et abjecte." Alors, Yann Moix a eu des mots forts. "J'aurais pu devenir un assassin. J'aurais pu devenir un violeur. J'aurais pu devenir un terroriste !", a-t-il assuré, avant d'ajouter : "Quand on ne trouve pas sa place, on est comme une bille dans un flipper, on devient fou ! Quand un être humain trouve sa place, enfin, il respire, enfin, il est accompli. Et j'ai retourné contre moi tout ce que je pouvais avoir sous les mains, qui pouvaient choquer les gens ! Pas simplement les juifs, aussi les faibles, les malades, les noirs..." Yann Moix a fait le choix de se faire détester Se confiant sur son arrivée à l'École supérieure de commerce de Reims, Yann Moix a confié : "Je me suis dit : 'Bon, ces gens-là ne m'aimeront pas.' Se faire aimer, ça prend des années, se faire détester, ça prend dix secondes ! Donc, en dix secondes, j'étais dès le bizutage, le type infréquentable, le fou ! Et dans la position du fou, tant pis, j'étais connu, j'étais célèbre dans ma promotion." Pour conclure, il a ajouté : "Vous savez, les gens célèbres, sont souvent des gens qui n'ont pas trouvé leur place. Ils vont dans la lumière - la lumière de Reims hein, elle est pâle et elle est triste. Ils vont dans la lumière parce que comme des guêpes, ils sont attirés par la lumière et n'arrivent pas à se poser. Et bien, je vibrionnai, mais à l'époque, la lumière qui m'attirait était sans doute celle de l'abjection et non pas celle que j'ai embrassé plus tard." Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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