Vladimir Poutine : les propos choquants d'Olga Skabeyeva, sa “poupée de fer”, sur les obsèques d'Elizabeth II
Lundi 19 septembre 2022, en marge des funérailles d'État de la reine Elizabeth II à Londres, Olga Skabeyeva, surnommée la "poupée de fer" de Vladimir Poutine, a tenu des propos extrêmement choquants à la télévision russe.
Elle est surnommée la "poupée de fer" de Vladimir Poutine. Ce 19 septembre 2022, alors que les yeux du monde étaient rivés sur la Grande-Bretagne pour les funérailles d'État de la reine Elizabeth II, Olga Skabeyeva, célèbre présentatrice russe, a profité d'une heure de grande écoute pour tenir de graves et choquants propos à la télévision. Lors d'une conversation avec le député de la Douma, Andrey Gurulyov, au sujet du conflit russo-ukrainien, l'animatrice a laissé entendre que la Russie aurait dû profiter des obsèques de la reine d'Angleterre pour lancer une attaque nucléaire sur l'abbaye de Westminster.
Andrey Gurulyov, membre du comité de défense du parlement russe, venait d'aborder la récente mise en garde de Joe Biden à Vladimir Poutine contre l'utlisation d'armes chimiques, quand Olga Skabeyeva a pris la parole. "Si le territoire russe est vraiment menacé, nous sommes dans le droit d'utiliser des armes nucléaires, a déclaré Gurulyov. Qu'est-ce qui lui fait penser que nous lancerions une attaque nucléaire sur l'Ukraine ? Nous aurions toujours à vivre là-bas, en Ukraine, et nous avons des tas d'autres cibles. Ramstein (base aérienne américaine en Allemagne, ndlr) est est une très grande (...). Mais pourquoi bombarderions-nous l'Ukraine ou l'Allemagne ? Il y a la Grande-Bretagne, la racine du mal." À cela, la présentatrice russe a répliqué : "Nous aurions dû le faire aujourd'hui (ce lundi, jour des obsèques d'Elizabeth II, ndlr). Toutes les meilleures personnes étaient là, à assister aux funérailles."
Le gratin de la politique mondiale réuni en hommage à Elizabeth II
Pour rappel, plusieurs centaines de chefs d'État et de têtes couronnées ont assisté, ce lundi, aux obsèques de la souveraine britannique. Le président de la République française, Emmanuel Macron, était notamment présent, mais aussi le président des États-Unis Joe Biden, la Première ministre britannique Liz Truss, le président allemand Frank-Walter Steinmeieret et son chancelier, Olaf Scholz, le président italien, Sergio Mattarella ou encore le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Pour cette raison, le Royaume-Uni a mis en place un dispositif de sécurité hors-norme, plus grand encore que celui déployé lors des Jeux olympiques de Londres, en 2012. Pas moins de 10 000 agents de sécurité ont épaulé Scotland Yard au sein de la capitale britannique, autour de 36 kilomètres de barrière. "La plus grande opération de protection mondiale que la police londonienne ait jamais entreprise", ont estimé les Britanniques.
À noter que le Kremlin et le Bélarus, mais aussi la Birmanie, la Syrie, l'Afghanistan et la Corée du Nord ont été écartés des festivités organisées en hommage à Elizabeth II. Un ban jugé "blashphématoire" et "immoral" par Moscou, comme l'a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans un communiqué : "Nous considérons cette tentative britannique d'utiliser la tragédie nationale qui a touché le coeur de millions de personnes dans le monde à des fins géopolitiques pour régler des comptes avec notre pays (...) comme profondément immorale. Ceci est particulièrement blasphématoire vis-à-vis de la mémoire d'Elizabeth II", a-t-elle écrit, accusant "les élites britanniques" d'être "aux côtés des nazis".
Les funérailles d'Elizabeth II se sont tenues alors que la Russie est soupçonnée d'envisager le recours aux armes chimiques et nucléaires pour reprendre l'ascendant sur l'Ukraine. Dans un entretien diffusé ce lundi, le président des États-Unis Joe Biden a sévèrement mis en garde son homologue russe, estimant que la Russie deviendrait "un État paria" si elle prenait une telle décision. "N'utilisez pas ces armes. Ne le faites pas. Vous changerez le visage de la guerre comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré le président américain. De son côté, le Kremlin affirme avoir achevé de détruire son stock d'armes chimiques hérité de l'URSS en 2017.