VIDEO. Comment une forêt se régénère-t-elle après un incendie ?
Des feux brûlent les forêts aux quatre coins de la planète et ravagent tout sur leur passage... Mais après, il se passe quoi ? Voilà comment l'écosystème se régénère après un incendie.
Peu de temps après un incendie, certaines mouches et coléoptères sont attirés par les odeurs de fumée. Ainsi, les arbres affaiblis par le feu leur servent de nourriture ou de lieu de ponte. Assez vite, la présence de ces insectes attire des prédateurs, comme des oiseaux.
Pendant la première année suivant un incendie, les graminées, les mousses et d'autres petites plantes refont leur apparition. Mais après un feu, la régénération d'une forêt peu fortement varier en fonction du climat et des espèces concernées. Dans les forêts "sèches", comme des forêts boréales ou méditerranéennes, certains arbres sont adaptés à des feux occasionnels. Par exemple, le chêne-liège a une écorce si épaisse, qu'elle le protège des flammes. Environ 20 mois après un incendie, les chênes-lièges survivants retrouvent leur feuillage.
Des centaines d'années pour retrouver toutes les espèces
Deux ans après, alors que de nouveaux buissons grandissent, plusieurs animaux comme des chevreuils, des lièvres, des perdrix ou des sangliers qui avaient fui colonisent de nouveau les lieux.
Au bout de trois à cinq ans, les traces directes du feu sont moins visibles : différentes herbes recouvrent le sol et plusieurs arbustes se dressent dans le paysage. Dix ans après, les pins s'élèvent de trois mètres. Vingt à trente ans après, on retrouve l'aspect d'une forêt où les pins peuvent atteindre 10 mètres. Dans les forêts du sud de l'Europe, toutes les espèces d'oiseaux initialement présentes reviennent après 40 ans.
Enfin, au bout de 70 ans à 100 ans, la plupart des arbres atteignent 10 à 20 mètres de haut. Mais les forêts tropicales, notamment en Amazonie, sont moins résiliantes face aux flammes.
Après 20 ans de régénération, on n'y retrouve qu'un tiers des essences végétales présentes dans les forêts anciennes. Pour retrouver toute la diversité d'espèces, dont les plus rares, il faut plusieurs centaines d'années. Par ailleurs, ces forêts abritent un grand nombre d'espèces mal connues : il est donc très difficile de savoir si 100 % sont revenues et si certaines n'ont pas complètement disparu.