Variole du singe : trois cas d'infection confirmés en France
Les mains d'un patient infecté par la variole du singe en République démocratique du Congo, en 1997.
Santé publique France a annoncé que trois cas confirmés de variole du singe ont été rapportés, lundi, dans le pays. La propagation du virus inquiète, l'OMS rapporte "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques.
La propagation de la variole du singe touche aussi la France. Trois cas confirmés de la maladie ont été rapportés à ce jour dans le pays, a déclaré Santé publique France (SPF), lundi 23 mai, dans un communiqué.
De même, le Maroc a découvert trois cas suspects, une première dans le royaume, a annoncé le ministère de la Santé. Des analyses médicales sont en cours.
Des cas avérés ou présumés de variole du singe ont été recensés dans plusieurs pays européens – Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Suède, Danemark – ainsi qu'en Australie, au Canada et aux États-Unis – une propagation "inhabituelle" selon les experts.
Il y a actuellement "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques, résume la docteure Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 à l'Organisation mondiale de la santé, mais aussi des maladies émergentes et zoonoses.
La riposte engagée aux États-Unis
Cette maladie virale, rare en Europe, s'observait jusqu'ici principalement dans le centre et l'ouest de l'Afrique. Le virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, d'où son nom.
Le virus de la variole du singe (ou "monkeypox") se transmet à l'être humain par contact avec des animaux sauvages, des rongeurs ou des primates. Mais ce sont de potentielles transmissions d'homme à homme, d'ordinaire rares, qui alertent le corps médical. La période d'incubation va de cinq à 21 jours et la maladie dure de deux à trois semaines.
La transmission "peut être stoppée dans les pays non endémiques", a affirmé Maria Van Kerkhove. "Nous sommes dans une situation où nous pouvons utiliser des outils de santé publique d'identification précoce doublée de l'isolement des cas", a-t-elle souligné, précisant qu'il n'y avait pour l'heure pas de cas grave.
Certains pays préparent déjà la riposte. C'est le cas des États-Unis, qui compte aujourd'hui cinq cas probables ou confirmés. Ils se préparent à vacciner les personnes ayant été en contact proche avec des patients atteints de la variole du singe. Deux vaccins contre la variole autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peuvent être utilisés.
Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de cette épidémie.
Avec Reuters et AFP