Variole du singe : comment on l'attrape ?
Alors que les cas de personnes contaminées par le virus de la Variole du singe se multiplient en Europe, une étude publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medicine a mis en évidence le mode de transmission de cette maladie.
Alors que l'épidémie de Covid-19 reste toujours omniprésente à travers le monde, notamment en raison des vagues de contaminations successives, les autorités sanitaires suivent désormais en parallèle l'évolution des cas de Variole du singe. En effet, le nombre de personne affectées par ce nouveau virus de ne cesse de croître de manière exponentielle en Europe depuis son apparition sur le continent. Touchant principalement les hommes ayant des relations avec d'autres hommes, la Variole du singe se transmettrait en grande majorité lors des rapports sexuelles.
C'est en tout cas ce qu'une étude publiée le jeudi 21 juillet 2022 dans la revue scientifique New England Journal of Medicine a mis en évidence, comme le rapporte l'AFP. Au total, les chercheurs à l'origine de cette fameuse étude ont analysé les données de plus de 520 cas dans 16 pays différents (Canada, Etats-Unis, Europe...), répartis sur deux mois entre fin avril et fin juin 2022. Selon les médecins ayant soigné ces cas, pas moins de 95% résultaient d'un contact sexuel. "Il est important de souligner que la variole du singe n'est pas une infection sexuellement transmissible dans le sens traditionnel du terme ; elle peut s'attraper par n'importe quel contact physique proche" avec une personne infecté, a indiqué John Thornhill, le principal auteur de cette étude.
Variole du singe : seuls 13% des personnes infectées ont été hospitalisées
"Mais notre travail suggère que la majorité de la transmission jusqu'ici est liée à une activité sexuelle", a-t-il également ajouté. Dans le détail, il semblerait que les lésions cutanées observées sur les parties génitales ou la bouche représentent les zones d'inoculation du virus. Par ailleurs, l'analyse du sperme de 32 personnes a également mis en évidence la présence de l'ADN de la Variole du singe dans 29 cas. Pour le moment, seuls 13% des cas observés dans cette étude ont été hospitalisés, principalement en raison de douleurs dans la région ano-rectale, ou pour leurs infections cutanées. De plus, aucune complication grave n'a encore été observée pour l'instant.