Variole du singe : pourquoi les New Yorkais paniquent
À New York, où le nombre de contaminations à la variole du singe est passé de 223 lundi à 461 vendredi, les centres de vaccination sont pris d'assaut.
Deux mois après son apparition au Royaume-Uni, elle inquiète l'Amérique. Selon le site nyc.gov, 461 cas de contaminations à la variole du singe ont été recensés ce vendredi 15 juillet à New York, contre seulement 223 le lundi précédent. Une augmentation significative (206%), qui pousse dès à présent l'épicentre américain de la maladie à passer à la vitesse supérieure. Ce week-end, plusieurs centres de vaccination ont ouvert à et autour de Manhattan, et des milliers de New-Yorkais paniqués y sont déjà passés pour y recevoir leur première dose.
Interrogés par nos confrères de l'AFP, ces citadins (en grande majorité des hommes âgés de 20 à 40 ans) expliquent avoir eu de la chance. Ce vendredi 15 juillet, en marge de l'annonce du nombre de contaminations, 9 200 créneaux ont été libérés. Tous sont partis en seulement 7 minutes. "C'est frustrant, surtout parce qu'avec le Covid, on aurait pu penser qu'il y aurait un processus plus structuré de déploiement des vaccins, mais il n'y avait pas vraiment de processus", s'attriste Aidan Baglivo, 23 ans.
La deuxième dose pourrait se faire attendre
À New York, 21 500 doses de vaccins ont déjà injectées et 30 000 de plus devraient l'être dans les prochaines semaines. Néanmoins, au vu de la demande, le site nyc.gov informe les vaccinés qu'ils pourraient ne pas recevoir leur 2ème dose dans l'intervalle de 28 jours conseillé par la Food and Drug Administration, qui contrôle la commercialisation des médicaments aux États-Unis. "Malgré ce délai, cela ne devrait pas affecter la réponse immunitaire à la deuxième dose", souligne toutefois le site.
Pour rappel, la variole du singe est une maladie virale rare transmise par contacts étroits. Ses symptômes, très similaires à ceux de la variole humaine, incluent fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. En France, au 7 juillet 2022, 721 cas de contaminations ont été répertoriés.