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Arts et People

Variole du singe : ces symptômes inquiétants qui n'ont pas encore été repérés en Europe

Une nouvelle étude britannique sur la variole du singe publiée ce 2 juillet révèle que les symptômes de la maladie peuvent varier d'un pays à l'autre. Il y a du nouveau concernant la variole du singe, cette maladie qui circule dans plusieurs pays du monde. Une étude britannique a été menée par le Lancet Infectious Diseases auprès de 50 patients, soit environ la moitié des personnes infectées par la maladie depuis son arrivée au Royaume-Uni. Si les malades de plusieurs pays d'Afrique ont en grande majorité présenté une forte poussée de fièvre comme symptôme, le cas des patients du Royaume-Uni a été très différent. L'étude, une des premières à s'intéresser aux spécificités cliniques de l'épidémie, révèle en effet que les patients britanniques sont très peu nombreux à souffrir de fièvre, et que lorsque c'est le cas, les poussées de fièvre sont à la fois moins longues et moins intenses que celles signalées chez les patients africains. De fait, les personnes atteintes par la variole du singe au Royaume-Uni nécessiteraient alors très rarement une hospitalisation. L'étude se penche également sur un autre symptôme reconnu de la maladie : les lésions cutanées. Ces dernières se trouvent principalement autour des parties génitales des patients européens atteints tandis que les patients africains ont pu être touchés par ces lésions ailleurs sur le corps, notamment sur le visage ou sur la nuque. Il semblerait donc que, parmi les quelques 3000 cas de personnes atteintes par la variole du singe en Europe et en Amérique du Nord selon l'Organisation mondiale de la santé et les cas déclarés en Afrique, les symptômes puissent varier d'un continent à l'autre. Un nouveau variant de la variole du singe ? Au niveau des méthodes de transmission et de la contamination, les auteurs de l'étude soulignent que la variole du singe n'est pas nécessairement devenue sexuellement transmissible du fait que les lésions cutanées chez les patients infectés se trouvent autour des parties génitales. La conclusion est bien plus simple, à savoir que la maladie peut se transmettre en touchant une lésion cutanée chez un patient infecté. Enfin comme l'a fait remarquer le pneumologue Hugh Adler à l'AFP, le fait que les symptômes, et notamment la fièvre, puissent varier d'un continent à l'autre ne signifie pas pour autant que le virus a muté. "Il n'y a pas de modification génétique majeure" à remarquer dans la variole du singe pour le moment.

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