Ukraine : appel à la fermeté chez la plupart des candidats à la présidentielle
Le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion dans sa résidence de Novo-Ogaryovo près de Moscou, le 8 octobre 2020.
Des appels à la fermeté et aux sanctions contre la Russie ont été émis par plusieurs candidats à l'élection présidentielle, lundi soir et mardi matin, après la reconnaissance par Vladimir Poutine des deux républiques autoproclamées du Donbass.
Plusieurs candidats à la présidentielle ont appelé à la fermeté, après la décision du président russe, Vladimir Poutine, lundi 21 février, de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l’Ukraine.
Pour la socialiste Anne Hidalgo, "la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l'Ukraine". "La France et l'Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe", a-t-elle affirmé sur Twitter.
"La reconnaissance des entités séparatistes par Poutine porte atteinte à l'intégrité territoriale et à la démocratie de l'Ukraine. Aucune complaisance ! J'en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie", a réagi l'écologiste Yannick Jadot sur le même réseau social.
Pour Jean-Luc Mélenchon, "une ligne est franchie" et "quoi qu'on pense des arrière-pensées ou des logiques de situation, il n'empêche que c'est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode". Dans un long communiqué, le candidat LFI évoque "le bilan navrant de Macron dans cet épisode" et demande que le Premier ministre s'explique "dans les heures qui viennent" devant l'Assemblée nationale.
Le communiste Fabien Roussel a fustigé dans un tweet "une décision extrêmement grave et dangereuse", affirmant que "tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l'Europe".
Pour Christiane Taubira, s'exprimant elle aussi sur Twitter, "la Russie choisit la force et le fait accompli. (...) La solidarité des États européens avec l'Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d’œuvrer".
Éric Zemmour à contre-courant
La candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, a estimé mardi matin, sur France Inter, qu’il fallait "condamner fermement, résolument, ce qui est une violation du droit international, la violation et l’abandon des accords de Minsk". "Il faut que l’Union européenne se mette d’accord sur des sanctions économiques ciblées sur la Russie pour faire reculer l’offensive", a-t-elle ajouté, avant de reprocher au président Macron de s’être "mis en scène" dans un dialogue "solitaire" et trop "tardif" avec Vladimir Poutine.
La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, a de son côté jugé que la décision de Vladimir Poutine était "un acte éminemment regrettable", mais que "tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d'assurer la paix en Europe".
"Désormais, la solution passe probablement par l'organisation d'une conférence réunissant les États-Unis, la Russie, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni ainsi que la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, États frontaliers de l'Ukraine", a estimé la candidate du Rassemblement national dans un communiqué.
Appelant à éviter "absolument une nouvelle guerre", l’autre candidat d'extrême droite, Éric Zemmour, estime d'ores et déjà que les futures sanctions que prendront les États-Unis et l'UE seront "inefficaces" et iront "à l'encontre de nos intérêts économiques". Il propose ainsi "un traité consacrant la fin de l'expansion de l'Otan".
Emmanuel Macron, qui a multiplié les entretiens ces derniers jours pour éviter la guerre en Ukraine, a condamné la décision du président russe et réclamé des "sanctions européennes ciblées" à l'encontre de Moscou, selon un communiqué de l'Élysée.
Avec AFP