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Les candidats inquiets des conséquences économiques de la guerre en Ukraine

ÉLYSÉE 2022 La maire de Paris et candidate à la présidentielle du Parti socialiste, Anne Hidalgo (à droite sur la photo) et la candidate à la présidentielle du parti "Les Républicains", Valérie Pecresse au dîner du Conseil des institutions juives de France (CRIF) à Paris, le 24 février 2022. Le déclenchement de l'offensive de Vladimir Poutine en Ukraine a soulevé de nombreuses inquiétudes des candidats à la présidentielle française. Tour d'horizon des prétendants à l'Élysée.  Inquiétudes dans les déclarations des candidats à la présidentielle. Paris a annoncé samedi 26 février que la France allait livrer davantage d'équipements militaires à l'Ukraine et renforcer les sanctions économiques et financières contre la Russie. Une situation qui préoccupe les candidats à la présidentielle au sujet de l'économie française.   Il a aussi été décidé lors d'un Conseil de défense en fin de journée, réuni autour d'Emmanuel Macron de livrer des "équipements de défense" supplémentaires aux autorités ukrainiennes ainsi qu'"un soutien en carburant", a indiqué l'Élysée sans plus de détails. Parallèlement, les sanctions économiques seront renforcées "en coordination avec les Européens et les Américains". Ont été décidées "des mesures nationales de gel des avoirs financiers de personnalités russes", et enfin de "nouvelles mesures", devant être prises "avec les partenaires européens concernant la facilité Swift". Le Conseil de défense a en outre acté "des mesures de lutte contre la propagande de la part d'influenceurs et de médias russes sur le sol européen".  "Détermination" Emmanuel Macron a insisté samedi matin : le conflit "durera" et "il faut nous y préparer", a-t-il souligné en annonçant devant des responsables agricoles au Salon de l'agriculture un prochain "plan de résilience" pour "sécuriser" les filières et "bâtir des boucliers en termes de coûts […], dans la durée".  "Il n'y a pas lieu de s'affoler, mais nous nous préparons à toutes les hypothèses et notamment celle qui consiste à accompagner les filières", a confirmé depuis le Salon le Premier ministre Jean Castex, qui recevra lundi tous les candidats à la présidentielle.  Emmanuel Macron, qui a dû encore repousser sa déclaration de candidature du fait du contexte international, alors que la date butoir du 4 mars approche, a promis d'accompagner les agriculteurs "en termes de revenus", et les Français "sur les impacts en termes de coûts immanquablement".  "Les conséquences, on pouvait pas y réfléchir avant ?"  Avant même l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'accélération de l'inflation avait déjà mis le pouvoir d'achat au premier rang des préoccupations des Français dans cette campagne présidentielle, poussant les candidats à multiplier les propositions en faveur de hausses de salaires, baisses de charges ou économies d'énergie pour réduire la facture.  Or le début du conflit s'est traduit immédiatement par un bond des cours mondiaux du pétrole, du gaz et de certaines matières premières dont le blé, et la crainte est désormais que Moscou n'instaure des mesures de rétorsion aux sanctions occidentales.  Le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, mis sur la défensive pour des positions jugées pro-russes, a critiqué la réponse du Président aux agriculteurs. "Les conséquences, on pouvait pas y réfléchir avant ?", a-t-il interrogé depuis l'île de La Réunion, dénonçant "une mauvaise blague".  Également épinglée pour des déclarations pro-russes difficiles à assumer en ces temps de guerre, la candidate du RN, Marine Le Pen, est, elle, plus à l'aise lorsqu'il s'agit d'alerter sur les conséquences des sanctions sur le pouvoir d'achat des Français, qui pourraient selon elle être "terrifiantes".  "Les sanctions en elles-mêmes seront inefficaces" et "toucheront" les "intérêts" français, avait abondé son rival d'extrême droite Éric Zemmour vendredi lors d'un meeting à Chambéry (Savoie).  Des agendas chamboulés  À droite, la candidate LR, Valérie Pécresse, en perte de vitesse dans les sondages, a saisi en Normandie l'occasion d'attaquer les candidats à l'Élysée "qui ont défendu" la Russie, désormais "discrédités pour gouverner la France" – comprendre Mme Le Pen et MM. Zemmour et Mélenchon. Elle s'est dit aussi favorable à la définition au niveau européen des "productions stratégiques" à soutenir.  La candidate socialiste, Anne Hidalgo, propose de son côté un "blocage des prix de l'énergie" en France et une "politique européenne de sécurité et de défense [plus] solide", a-t-elle détaillé lors d'un meeting à Bordeaux.  La campagne, qui avait du mal à décoller, asphyxiée par la crise sanitaire et l'absence dans l'arène du président sortant, est désormais chamboulée par la guerre.  Le conflit "ne devra pas éclipser la campagne démocratique qui est devant nous", a souhaité le président du groupe LREM à l'Assemblée, Christophe Castaner, samedi sur TF1, mais "les Français attendent aussi qu'Emmanuel Macron soit le président, qu'il travaille pour […] avoir une réponse forte et ferme [à Vladimir Poutine]", a-t-il fait valoir.   Des déplacements de candidats ont été annulés, et les agendas s'adaptent : l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et Anne Hidalgo ont participé à des rassemblements en faveur du peuple ukrainien samedi, respectivement à Paris, Lille et Bordeaux.  Avec AFP

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