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Arts et People

« Son excuse a été l’alcool » : drague lourde, insultes, violences… ces récits de femmes très similaires contre Nicolas Bedos

Elles sont quatre à prendre la parole. Toutes les quatre ont décidé de parler dans les colonnes de Mediapart après avoir appris l’existence d’une plainte contre Nicolas Bedos. Mercredi 21 juin 2023, le réalisateur de 44 ans a été placé en garde à vue pour des faits d’agression sexuelle après le dépôt d’une plainte d’une jeune femme de 25 ans. « Il a tendu sa main droite au niveau de ma culotte », aurait-elle déclaré dans sa plainte selon l’AFP. Selon son avocate, Nicolas Bedos n’aurait pas « le souvenir » de ces faits. « Un tel geste (…) n’a pu être qu’accidentel sous l’effet de l’ébriété », a-t-elle ajouté. Devant les enquêteurs, il aurait expliqué « ne pas remettre en cause la parole de la plaignante » mais assuré que « si ce geste a existé », il ne « peut être qu’accidentel ». Des propos que les quatre femmes ont eu beaucoup de mal à entendre. Dans les colonnes de Mediapart, trois d’entre elles accusent Nicolas Bedos d’agressions sexuelles. À chaque fois, elles décrivent le réalisateur sous l’empire de l’alcool. Comme Marion, qui a retrouvé le réalisateur dans sa maison de vacances. « En fin de soirée », il aurait « essayé de [l’]embrasser de force » alors qu’elle était « seule avec lui », selon la lettre qu’elle a envoyé à la procureur de Paris. Lorsqu’elle l’aurait « repoussé gentiment », il serait « devenu agressif ». Nicolas Bedos l’aurait tenue « fermement par les épaules en continuant à essayer de [l’]embrasser ». De retour chez elle, elle l’aurait confronté par message. « Son excuse a été l’alcool, il ne se souvenait de rien… […] Pour moi, cela relève plus du modus operandi que de ‘l’excuse' », estime-t-elle dans sa lettre à la procureure. Nicolas Bedos : « Tu sais pas qui je suis ? Mon père c’est Guy Bedos » Comme Marion, Leslie Masson aurait été agressée sexuelle dans un cadre festif. En boîte de nuit, Nicolas Bedos aurait d’abord voulu la « draguer six ou sept fois », avec « insistance » et en étant « alcoolisé » avant d’« essayer de [lui] toucher l’entrejambe ». « Allez viens me sucer dans les chiottes, sois mignonne », lui aurait-il dit. Les souvenirs sont peu ou prou les mêmes pour Julie. Elle aussi a croisé la route du réalisateur dans une boîte de nuit de la région parisienne.  « Il s’est assis à côté de moi, il était ivre mort, il a commencé à me parler et s’est rapidement énervé car j’étais totalement laconique et désintéressée, explique-t-elle à Mediapart. Il me disait : ‘Tu sais pas qui je suis ? Mon père c’est Guy Bedos‘. Ça m’a marquée car c’était vraiment ridicule. »  Selon Mediapart, l’acteur et réalisateur Nicolas Bedos est visé par une enquête préliminaire déclenchée à la suite des témoignages de quatre femmes. Une procédure pour « viol et agression sexuelle », deux autres pour « agression sexuelle ». Contacté par Mediapart, Nicolas Bedos n’a souhaité réagir à aucun de ces témoignages. Il était sorti jeudi 22 juin au soir de garde à vue et sera jugé début 2024 pour « agression sexuelle en état d’ivresse manifeste », comme l’a annoncé le parquet de Paris au Monde. Un délit pour lequel il encourt cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Nicolas Bedos reste présumé innocent des faits dont il est accusé.

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