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Arts et People

Simone Biles : cette histoire de viol qui pourrait être derrière son forfait aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020

Cinq ans après son sacre aux Jeux Olympiques de Rio, Simone Biles a déclaré forfait à Tokyo pour selon la fédération américaine de gymnastique se concentrer sur sa santé mentale. Un lien avec les abus sexuels dont elle a été victime ? Coup de tonnerre à Tokyo. Cinq ans après avoir été multi-médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Rio et être devenue une icône du sport, qualifiée même de meilleure gymnaste de tous les temps, Simone Biles a annoncé son abandon de la compétition par équipe en gymnastique avant de déclarer forfait pour le concours général de jeudi 29 juillet. "Après une évaluation médicale, Simone Biles s'est retirée de la finale du concours général afin de se concentrer sur sa santé mentale", a ainsi fait savoir la fédération américaine de gymnastique sur Twitter. Si la jeune femme de 24 ans a évoqué "une pression très lourde à gérer", il se pourrait que certains vieux démons refassent surface. Parmi eux, le traumatisme d'abus sexuels dont elle a été victime. En janvier 2018, Simone Biles avait en effet révélé figurer parmi les victimes de Larry Nassar, un ancien médecin de l'équipe nationale de gymnastique américaine, qui a été condamné en décembre 2017 à soixante ans de prison pour possession de matériel pédopornographique. Comme 265 gymnastes américaines, la championne olympique rapportait avoir elle aussi été abusée sexuellement par le professionnel, dont la liste des victimes inclut plusieurs athlètes olympiques reconnues et les agressions remontent jusqu'à 1992. Si elle n'a pas expliqué clairement les raisons de son abandon, Simone Biles a toutefois retweeté un message éloquent qui laisse présager que ce traumatisme n'est pas encore derrière elle. Simone Biles toujours qualifiée pour les JO ? Face aux critiques qui assaillent la gymnaste, sa compatriote Andrea Orris a tenu à la défendre sur Twitter. "Cela me rend tellement frustrée de voir des commentaires selon lesquels Simone n'est pas assez forte mentalement ou qu'elle quitte son équipe", a ainsi commencé la gymnaste, avant de poursuivre. "Nous parlons de la même fille qui a été agressée par son médecin d'équipe tout au long de son enfance et de son adolescence. Cette fille a subi plus de traumatismes à l'âge de 24 ans que la plupart des gens n'en subiront jamais dans leur vie", a-t-elle poursuivi, précisant que "nous ne saurons jamais ni ne comprendrons pleinement [les] choix [de Simone Biles] et ses luttes personnelles". Pour le moment, la jeune femme est encore qualifiée pour quatre finales qui doivent se tenir la semaine prochaine (poutre, sol, barres, saut). Elle a toutefois indiqué que sa participation se déciderait jour par jour, tandis qu'elle sera quotidiennement évaluée, elle qui a décidé de donner la priorité à son bien-être. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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