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Arts et People

"Si je continue je vais pleurer" : Muriel Robin très émue peine à contenir son émotion en interview

Le 5 novembre prochain, dans le téléfilm Doutes, Muriel Robin incarnera un nouveau personnage fort. Engagée contre les violences faites aux femmes, la comédienne et humoriste a peiné à retenir ses larmes durant un entretien. Pour Muriel Robin, c'est un engagement viscéral. Depuis de longues années, la comédienne et humoriste est devenue une porte-parole pour les femmes victimes de violences conjugales et sexuelles. Bouleversée par le sort de nombreuses d'entre elles, elle enchaîne ses derniers temps des rôles forts, symboles de son engagement. D'abord Jacqueline Sauvage, puis celui d'un homme qui apprend que son mari a sexuellement agressé une jeune femme dans le téléfilm Doutes, diffusé le 5 novembre. Interviewée par Yahoo au sujet de ce dernier projet, Muriel Robin a peiné à retenir ses larmes. "Etre une femme violée, c'est être une femme pas bien  accompagnée par les forces publiques. C'est aussi le sexe de l'homme qui devient une arme, a-t-elle commencé. Et ça me fait une peine folle parce qu'il y a des femmes chez qui ça s'installe et c'est dramatique que tout d'un coup, ce sexe qui est là, qui fait partie d'un être, devienne une arme." "Il faut que les chiffres baissent parce qu'il ne faudrait pas qu'un jour on regarde les hommes en se disant : 'Il a une arme sur lui'. Dans un deuxième temps, qu'est-ce qui fait qu'un homme, tout d'un coup, a besoin de faire ça ? Qu'est-ce qu'on lui a donné ? Qu'est-ce qu'on ne lui a pas donné ? Il y a un boulot de dingue à faire. Je pourrais pleurer si je continue à parler...", a continué Muriel Robin, très investie contre les violences. Et si elle a voulu s'engager contre ce fléau, c'est parce qu'elle a elle-même été victime de deux tentatives de viols. "J'ai un curé qui m'a mis la main sur la cuisse. Quand j'avais 12 ans, je faisais la même taille, j'avais déjà une mâchoire carrée et les cheveux courts. Et malgré tout, il a fait ça avec moi. Je me souviens, il était très sympa avec moi, le père Frachon, a-t-elle raconté, les larmes aux yeux, dans ce même entretien. Il disait des gros mots, donc on l'aimait bien, ça avait un côté moderne." Des mois plus tard, elle a été agressée par un autre homme. Muriel Robin a rencontré Jean Castex "J'ai été coincée dans un ascenseur quand j'avais 12 ans, aussi, par un garçon. Il a commencé à vouloir certainement me violer. La porte s'ouvrait, se fermait. Je faisais 1m70, et j'ai réussi à sortir", continuait Muriel Robin, qui a récemmentrencontré Jean Castex pour évoquer le sujet des violences faites aux femmes. "Le président m'a dit 'Vois le Premier ministre.' Donc nous l'avons vu il y a quatre jours. Il m'a dit 'surtout ne fait pas d'effet d'annonce'. (...) J'ai aimé son écoute, je l'ai senti très accessible, il maîtrise très, très bien le sujet. On veut faire ensemble, on n'est pas dans la critique. J'y crois, il faut y croire", a-t-elle ajouté avant de dévoiler ses propositions : "On manque de maisons d'hébergement, il faut encore de la formation d'accueil parce qu'il y a encore des choses qui sont incroyables (...) Il faut éduquer les petites filles et les petits garçons, il faut un travail sur la pornographie car les enfants y sont en contact à partir de 8 ans, il faut mettre dans la constitution l'IVG". Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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