Recep Tayyip Erdogan : cette histoire de chaise absente qui fait scandale
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait scandale en empêchant la présidente de la Commission européenne de s'asseoir lors de discussions diplomatiques.
Ce mardi 6 avril, le président turc Recep Tayyip Erdogan recevait Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil européen. L'objectif de cette rencontre était de relancer les relations diplomatiques entre l'Union Européenne et la Turquie, qui sont actuellement au point mort. Alors que l'issue de ces discussions n'est pas encore connue, un fait marquant a beaucoup fait parler de cette entrevue. Au moment de s'asseoir devant les photographes, seuls deux sièges étaient prévus et ont rapidement été occupés par Recep Tayyip Erdogan et Charles Michel. D'un "Hum", Ursula von der Leyen a signifié sa gêne de ne pas avoir de place, mais les deux hommes l'ont regardée sans rien faire.
La présidente de la Commission Européenne a donc dû s'asseoir sur un canapé dans la pièce, en face du ministre turc des Affaires étrangères. Ces images ont rapidement fait le buzz sous le hashtag #Sofagate. Même si dans la hiérarchie officielle, la présidente de la Commission Européenne passe après le président du Conseil européen et le président d'un pays, beaucoup d'observateurs se sont demandés pourquoi la Turquie n'avait pas prévu trois sièges. Beaucoup pensent que c'est un acte délibéré de la part d'Erdogan, qui n'aurait pas offert de siège à Ursula von der Leyen parce que c'est une femme. Sophie in't Veld, députée européenne a indiqué que pour elle, "ce n'était pas une coïncidence mais bien un acte délibéré". Pour appuyer son propos, elle a partagé des photos où Erdogan reçoit deux hommes qui ont tous les deux droit à leur siège.
Charles Michel voulait éviter l'incident diplomatique
Accusé de s'être assis sans penser à sa collègue, Charles Michel s'est expliqué sur sa page Facebook : "Les quelques images qui en ont été diffusées ont donné l'impression que j'aurais été insensible à cette situation. Rien n'est plus éloigné de la réalité". Il dit avoir voulu éviter de provoquer un incident diplomatique : "Sur le moment, tout en percevant le caractère regrettable de la situation, nous avons choisi de ne pas l'aggraver par un incident public, et de privilégier en ce début de rencontre la substance de la discussion politique que nous allions entamer, Ursula et moi, avec nos hôtes". Il dit finalement regretter que cet incident ait occulté le travail accompli lors de ce voyage en Turquie.
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