"Je conçois que ça puisse être déroutant" : Paul El Kharrat dévoile sa réaction quand sa grand-mère est morte
Dans les colonnes de Voici, ce vendredi 2 décembre, Paul El Kharrat explique avoir eu une réaction choquante à la mort de sa grand-mère. En voyant son père en larmes, le jeune homme n'a pas pu se retenir.
"Parfois, je donne l'impression d'avoir un coeur de pierre". Dans les colonnes de Voici, ce vendredi 2 décembre, Paul El Kharrat fait des confidences bouleversantes. Diagnostiqué autiste asperger, l'ancien champion des Douze coups de midi explique s'être souvent senti en décalage avec les gens de son âge ou même la plupart des personnes. "Il n'y a pas d'expression sentimentale, explique le jeune homme à nos confrères. On ne voit pas que je suis touché, comme si j'étais imperméable aux émotions. On dirait un Russe sous vodka." Dans sa vie de tous les jours, ce décalage peut avoir des conséquences surprenantes. C'est notamment le cas du jour où il a appris que sa grand-mère paternelle était décédée. "Il a eu une réaction que je n'avais jamais vue de ma vie", raconte Paul en parlant de son papa.
"Il est tombé par terre en larmes alors que je le pensais solide comme un roc. En conséquence, je n'ai pas géré mes émotions, tout s'est mélangé en moi et j'ai rigolé, se souvient le jeune homme auprès de nos confrères. Je conçois que ça puisse être déroutant." Pour la famille de Paul El Kharrat, cette réaction a été compliquée à accepter, à comprendre. Surtout pour son papa, Ali. "Déjà il n'a pas accepté le diagnostic qui m'a été posé. Pour lui je n'étais pas un handicapé, un malade ou quoi que ce soit. En même temps, les termes ne sont pas du tout employés à bon escient, racontait l'ancien champion du jeu présenté par Jean-Luc Reichmann sur le plateau de Jordan de Luxe l'année dernière. Et aussi, il a du mal, évidemment, à accepter que je puisse être différent des autres, être à part."
Paul El Kharrat : "Je suis resté plutôt seul"
"Donc lui, ce qu'il aimerait, c'est que je sois heureux dans ce monde-là. Mais justement, ce qu'il ne sait peut-être pas c'est que c'est aussi en me comprenant et en essayant de s'adapter aux besoins que j'ai, que la joie ou l'aspect heureux de l'existence aura de l'attrait", ajoutait-il. Très proche de sa famille, c'est sa grand-mère maternelle qui a poussé ses parents à poser un diagnostic sur Paul El Kharrat. "Ma grand-mère maternelle est tombée sur des vidéos d'un spécialiste marseillais du syndrome d'Asperger, le Pr Da Fonseca, et trouve de nombreuses ressemblances entre ce qu'il décrit et mon comportement", écrivait le jeune homme dans son livre Ma 153e victoire.
"Elle s'est demandé pourquoi je ne serais pas porteur de ce syndrome autistique. Ça me ressemble avec mes facultés, ma mémoire, le fait d'être en décalé, étrange par rapport aux autres...", confiait-il sur le plateau de C à vous. Mais le chemin vers un diagnostic a été long et compliqué pour Paul El Kharrat.. "Ils n'ont rien su me dire, hormis que j'étais tout à fait 'normal' et que mes parents n'avaient pas besoin de s'en faire, que j'étais un petit garçon plein de vie qui n'attendait que de grandir et s'épanouir, concluait-il. Ça a été le cas mais je suis resté plutôt seul." Fier d'avoir peu mettre en lumière son syndrome lors de son long passage dans les Douze coups de midi, Paul El Kharrat a appris à le dompter et à ne plus écouter les idées noires qui tournent dans son esprit.