"Pas de ministres" présents aux dîners clandestins, selon Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé, mardi, au micro d'Europe 1, qu'aucun ministre n'était présent "à sa connaissance" aux dîners clandestins supposément organisés par le collectionneur Pierre-Jean Chalençon. Il a par ailleurs fustigé une rumeur "qui sape les fondements de la démocratie".
Qui était présent aux dîners clandestins supposément organisés par le collectionneur Pierre-Jean Chalençon à Paris ? Interrogé au micro d'Europe 1, mardi 6 avril, Gérald Darmanin a assuré "qu'à sa connaissance", "aucun ministre" ne figurait parmi les invités.
Si l'un des membres du gouvernement s'avérait finalement avoir été présent, "je considérerais personnellement qu'il n'est pas à la hauteur de sa fonction", a affirmé le ministre de l'Intérieur.
Vendredi 2 avril, un reportage diffusé sur M6 mettant en scène des dîners clandestins luxueux organisés à Paris a provoqué une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Pour cause, l'organisateur présumé, Pierre-Jean Chalençon y affirme avoir notamment croisé plusieurs ministres. Depuis, ce dernier a totalement changé sa version des faits.
Invité sur le plateau de BFMTV mardi 6 avril, il a ainsi affirmé que les propos tenus dans ce reportage sont "un énorme poisson d'avril". "Je n'organise pas de dîners, ni de soirées. Je n'organise rien du tout au palais Vivienne ou ailleurs", a-t-il soutenu.
"Rumeur dure pour notre démocratie"
Une enquête a été ouverte, a rappelé Gérald Darmanin. Jean-Pierre Chalençon "s'est fait faire une fausse publicité, qui je crois, peut lui coûter cher", a-t-il ajouté.
"Je voudrais dire (...) à quel point la rumeur est dure pour notre démocratie. (..) et je crois qu'on devrait vraiment réfléchir à cette idée que c'est le soupçon qui permet de condamner des gens et non pas la vérité", a-t-il déploré en évoquant les réseaux sociaux qui ont "continué" à "s'affoler" alors même que l'organisateur a dit avoir "menti" en parlant de ministres.
"Il n’y a pas deux règles, la même règle pour tous existe en France. Il y a autant de restaurants qui sont contrôlés dans tous les quartiers de Paris, dans toutes les villes de France. Il n’y a pas d’un côté les bourgeois qu’on laisserait festoyer et de l’autre le peuple qu’on viendrait contrôler", a-t-il insisté.
Avec AFP