"On nous faisait mimer des actes sexuels" : Valérie Pécresse revient sur le bizutage humiliant qu'elle a subi
Invitée de Karine Le Marchand pour Une ambition intime, Valérie Pécresse est revenue sans langue de bois sur son parcours dans les classes préparatoires économiques et commerciales, où elle a été bizutée, un traitement alors seulement réservés aux filles.
Retour d'expérience pour Valérie Pécresse. Dimanche 7 novembre, la présidente de la région Île-de-France était l'invitée de Karine Le Marchand dans Une ambition intime sur M6, qui en vue des élections présidentielles de 2022, consacre entièrement son émission de M6 à des portraits de femmes politiques, et ce pour les découvrir sous un nouveau jour. L'occasion pour la candidate à la primaire des Républicains de se confier sur un souvenir douloureux de son passages en classes préparatoires économiques et commerciales en vue d'intégrer HEC : le bizutage qu'elle a subi.
Arrivée dans cet internat après avoir obtenu son bac à l'âge de 16 ans, Valérie Pécresse décrit les "règles" auxquelles elle a été soumise, mais aussi, ce bizutage auquel elle a été confronté plusieurs années, vécu alors avec "un syndrome de Stockholm total", précise-t-elle à Karine Le Marchand. "Parce qu'en fait, on nous disait que plus on subirait, plus en fait ça voulait dire qu'on était fortes", lance-t-elle, avant de décrire plus précisément ce qui lui a été demandé. "Nous faire sortir de nos lits à 5 heures du matin, nous faire crapahuter dans la boue, nous faire faire des pompes au dessus d'un homme allongé, nous faire porter des charges, mimer des actes sexuels, nous faire sucer des saucisses avec des masques sur les yeux", confie-t-elle, avant de trancher : "C'était très humiliant, il y a des garçons et des filles qui peuvent être marquées à vie".
Ce bizutage particulièrement humiliant qu'a subi Valérie Pécresse
Sortie diplômée d'HEC en 1988, c'est donc au prix de ce bizutage que Valérie Pécresse a poursuivi ses études, menant par la suite une lutte contre ces humiliations subies dans le milieu scolaire, notamment les classes préparatoires et les grandes écoles. Lorsqu'elle était ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, elle s'était servie de son expérience personnelle pour porter ce combat haut et fort. En 2019 déjà, elle avait confié au micro d'Europe 1 avoir été marquée par un bizutage en particulier, appelé "sucer la pine du zèle". "C'était être à genoux sur une estrade les yeux bandés, et on vous mettait quelque chose dans la bouche, et on ne savait ce qu'on avait dans la bouche. Bon, c'était une saucisse, mais c'était très humiliant", avait-elle alors conclut, précisant qu'aujourd'hui, "à l'heure de MeToo", cela ne serait plus possible.
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