Nordahl Lelandais : ces révélations bouleversantes concernant le corps de Maëlys de Araujo
Des révélations concernant le corps de Maëlys de Araujo ont été faites lors du procès ce jeudi 10 février. Celles-ci sont très bouleversantes.
Des propos dérangeants. Nordahl Lelandais est incarcéré à la prison de Saint-Quentin-Fallavier depuis septembre 2017. Il y a neuf mois, il a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Arthur Noyer, survenu en avril 2017. Depuis ce lundi 31 janvier, il doit à nouveau comparaitre devant une cour d'assises mais, cette fois-ci, c'est pour le meurtre de la petite Maëlys de Araujo. Le procès se poursuit ce jeudi 10 février et de nombreuses révélations continuent de voir le jour. Il y a notamment celles concernant le corps de la petite fille. Ce sont trois experts, dont un légiste, qui ont évoqué l'autopsie. "Quand nous avons récupéré le corps, il n'y avait plus d'éléments biologiques", a d'abord expliqué l'un d'entre eux. Par la suite, une reconstruction scanner 3D du crâne de Maëlys a été visionnée et celle-ci a montré de multiples fractures. "Ce que l'on peut voir sur la photo du crâne de face, vous avez une fracture des os du nez, un morceau d'os manquant. Ensuite, on peut observer une fracture parasympysaire droite et au niveau de la mandibule gauche une autre facture", indique-t-il. De son côté, Nordahl Lelandais avait affirmé avoir "donné une simple gifle" à Maëlys de Araujo après qu'elle se soit mise à "chouiner". Une piste qui semble avoir été écartée par les experts et le médecin légiste puisque, selon l'un d'entre eux, il y a une "probabilité faible du décès tel que le décrit Nordahl Lelandais. Des lésions hémorragiques n'entraînent pas le décès immédiatement", a-t-il affirmé avant d'ajouter : "En conclusion, il n'y a pas incompatibilité entre les lésions osseuses et le mécanisme évoqué par Nordahl Lelandais, c'est-à-dire un coup porté, mais en revanche, il y a peu de chance que le décès se soit produit comme décrit par Nordahl Lelandais", a-t-il conclu.
Ils en sont certains. Pour les experts, les chances que le décès ait été causé par une simple gifle sont minimes. Selon les experts, il y a plusieurs hypothèses qui peuvent expliquer la cause du décès de la petite fille. "Nous avons constaté un traumatisme facial, donc nous pouvons avoir un traumatisme crânien ou un traumatisme cervical. Ce qui peut être létal, ce n'est pas exclusivement la lésion osseuse, mais l'atteinte des organes nobles qui sont à l'intérieur : le cerveau et la moelle épinière cervicale", a d'abord expliqué l'un des sexperts avant d'ajouter : "Il y a pu y avoir des lésions du cerveau ou de la moelle épinière qui ont conduit au décès". Par la suite, il a précisé que la cause pouvait être "hémorragique". Autre hypothèse possible, des débris dentaires qui peuvent se mettre au niveau du carrefour avec la voie aérienne et la boucher, l'air ne peut plus rentrer et le sang n'est plus oxygéné et cela peut conduire au décès", a-t-il poursuivi. De plus, ce sont "trois facturs ouvertes qui ont été mises en évidence. L'état post-mortem du corps ne nous a pas permis une analyse des tissus, des organes ou du revêtement cutanée. Nous avons donc eu une mine d'information qu'il n'était pas possible d'exploiter", a déploré l'expert. Et concernant une possible agression sexuelle ? "Dans une agression sexuelle, les examens clés se sont ceux des organes génitaux internes et externes, mais ce sont des organes mous, qui ne résistent pas à la putréfaction", a déclaré le médecin avant d'ajouter : "Nous n'avons aucun moyen de déterminer cela. Nous n'avions que les os à examiner. Il n'est pas possible ni d'affirmer, ni d'infirmer la survenue ou pas de ce type de violence", a conclu le légiste.
Nordahl Lelandais : quelle preuve accablante a bouleversé l'enquête ?
Lorsque l'enquête concernant la disparition puis le décès de Maëlys de Araujo a été ouverte, les enquêteurs ont analysé le véhicule de Nordahl Lelandais. Celle-ci s'est déroulée en trois étapes et ce sont des images de vidéosurveillance d'une station de lavage qui ont mis la puce à l'oreille du juge. Ainsi, un examen plus poussé a été demandé et celui-ci concernait le coffre et la portière avant passager. Celle-ci a été concluante. "On a retrouvé une goutte de sang minuscule retrouvée sous un tapis, dans la zone arrière gauche du coffre", a expliqué un officier à la barre. Une preuve accablante et suffisante puisqu'elle a permis de découvrir que le sang était bien celui de Maëlys de Araujo.
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