Nordahl Lelandais condamné à la peine maximum : le verdict sur le meurtre de la petite Maëlys a été rendu
Ce vendredi 18 février, Nordahl Lelandais a été condamné à une peine incompressible pour le meurtre de Maëlys. Un verdict qui était très attendu par les proches de Maëlys de Araujo.
Une condamnation importante. Nordahl Lelandais est incarcéré à la prison de Saint-Quentin-Fallavier depuis septembre 2017. Il y a neuf mois, il a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Arthur Noyer, survenu en avril 2017. Depuis le 31 janvier dernier, il était jugé lors de son procès devant la cour d'assises de Grenoble pour le meurtre de Maëlys de Araujo, survenu dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Ce vendredi 18 février, le verdict est tombé et l'accusé a été condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, soit la peine la plus lourde qu'il encourait. Jeudi 17 février, la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans avait été requise. L'avocat général avait qualifié Nordahl Lelandais de "psychopathe, menteur permanent. C'est un homme d'une froideur glaçante après les faits, un homme à la double personnalité". Face aux juges, Nordahl Lelandais avait affirmé reconnaître "l'intégralité des faits reprochés". Par la suite, il avait expliqué avoir "donné volontairement la mort à Maëlys" avant d'ajouter l'avoir "fait monter dans [sa] voiture puis enlevée". Toutefois, ce sont des propos très différents qu'il avait tenus quelques jours plus tard. "Je n'ai pas emmené Maëlys dans ma voiture pour la tuer", avait-il assuré avant d'ajouter : "Elle est montée dans ma voiture pour aller voir mes chiens. Je ne l'ai pas enlevée volontairement". Des propos bouleversants pour les proches de la petite fille.
Une raison improbable. Lorsqu'il a affirmé avoir donné volontairement la mort à la petite fille, le 12 février dernier, Nordahl Lelandais avait également raconté en détail sa mort. "Bêtement, je lui dis 'monte' et elle ouvre la porte. Je n'avais aucune mauvaise intention", avait-il débuté avant d'ajouter : "Je me dis que ça lui fera plaisir de voir mes chiens". Concernant les circonstances de la mort de Maëlys de Araujo, l'accusé a toujours évoqué une "gifle", affirmant qu'elle s'était mise à pleurer. "Sur le trajet, ça ne se passe pas du tout comme ça aurait dû se passer malheureusement. Elle commence à hoqueter. Un petit pleur. A ce moment-là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé", s'est-il souvenu avant de préciser : "J'ai tourné la tête et j'ai eu cette impression, complètement folle, que personne ne peut comprendre. J'ai eu cette peur de ce qu'il s'était passé en avril 2017. J'ai donné des coups", avait-il indiqué. Nordahl Lelandais avait aussi mentionné de "la honte, des remords, de la culpabilité, j'en aurai toute ma vie", avait-il déclaré avant de s'excuser auprès des proches de Maëlys de Araujo. Et concernant une possible agression sexuelle ? "On aimerait que je dise que c'est un crime sexuel mais pas du tout. Je n'étais pas du tout dans cette optique sexuelle, loin de là", avait-il conclu.
Maëlys de Araujo : qu'a révélé l'autopsie de son corps ?
Lors du procès de Nordahl Lelandais, les révélations se sont enchaînées. A la barre, trois experts, dont un médecin légiste, avaient évoqué les conclusions de l'autopsie pratiquée sur le corps de la petite fille. "Quand nous avons récupéré le corps, il n'y avait plus d'éléments biologiques", avait d'abord expliqué l'un d'entre eux. Par la suite, une reconstruction scanner 3D du crâne de Maëlys a été visionnée. "Ce que l'on peut voir sur la photo du crâne de face, vous avez une fracture des os du nez, un morceau d'os manquant. Ensuite, on peut observer une fracture parasymphysaire droite et au niveau de la mandibule gauche une autre facture", avait-il poursuivi. "En conclusion, il n'y a pas incompatibilité entre les lésions osseuses et le mécanisme évoqué par Nordahl Lelandais, c'est-à-dire un coup porté, mais en revanche, il y a peu de chance que le décès se soit produit comme il le décrit", avait-il conclu. Cette condamnation était très attendue par les proches de Maëlys.
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