Nordahl Lelandais : brisé, le père de la petite Maëlys témoigne pour la première fois
À quelques semaines du procès de Nordahl Lelandais, prévu fin janvier 2022 à Grenoble (Isère), Joachim de Araujo, le père de la petite Maëlys, est sorti du silence sur RTL.
Condamné en mai dernier à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais s'apprête à faire face une nouvelle fois à la justice. Le 31 janvier prochain, l'ancien maître-chien comparaîtra devant les assises de l'Isère pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de la petite Maëlys, retrouvée morte en février 2018 dans le massif de la Chartreuse. À l'approche de cette date fatidique, le père de la jeune victime, Joachim de Araujo, s'est confié à RTL pour la première fois.
Depuis son domicile de Pontarlier, dans le Jura, Joachim explique ne rien attendre de Lelandhais, mais compter sur la justice pour le mettre définitivement hors d'état de nuire. "Je n'attends rien de Lelandais, mais absolument rien. Je n'attends rien de ce meurtrier, de ce tueur d'enfants, de cet assassin, assure-t-il. J'aimerais juste qu'il ne ressorte plus jamais de prison, pour ne plus jamais faire de mal à qui que ce soit. C'est quelqu'un de très dangereux, qu'il reste en prison. S'il était dehors, il ferait souffrir, encore. J'en suis certain."
"Pour moi, il l'a enlevée pour abuser d'elle sexuellement"
Depuis ses aveux en février 2018, Nordhal Lelandais plaide la mort accidentelle, assurant avoir donné à Maëlys une simple gifle qui lui aurait été fatale. Pour le père de la fillette, néanmoins, le caractère intentionnel du crime ne fait aucun doute. "Il dira sa vérité, et à mon sens, c'est tout et n'importe quoi. Je ne crois pas à la mort accidentelle ni aux promenades nocturnes pour faire voir des chiens. Je ne crois pas du tout en sa version. À trois heures du matin, on n'enlève pas une enfant pour une promenade. Pour moi, il l'a enlevée pour abuser d'elle sexuellement. Il savait très bien ce qu'il allait faire. C'était enlever Maëlys, lui faire subir les pires sévices et se débarrasser de son corps, comme si c'était un vulgaire déchet ou une ordure qu'on jetait sur le bord de la route. Pour moi, c'est un monstre. (...) C'est un prédateur. Il a su la mettre en confiance."
Très en colère à l'idée de se retrouver face au meurtrier de sa fille, Joachim de Araujo assistera au procès "pour la mémoire" de Maëlys. Il n'a toutefois aucune intention de s'adresser à son bourreau : "Est-ce qu'il en vaut la peine de lui adresser la parole ? Pour moi, non. Il n'existe pas dans, ma tête. Pour moi toute l'attention doit être portée sur Maëlys, pas sur ce pédophile. Je veux être digne de ma fille." Quatre ans après la disparition de sa fille, survenue le 27 août 2017 lors d'une réception de mariage, son père vit avec le souvenir de cette nuit d'horreur et continue de faire face aux conséquences. "J'y pense souvent. Ça me fait mal de savoir qu'elle a sûrement essayé d'appeler au secours, à l'aide, et que malheureusement, on n'était pas là pour l'entendre ou la défendre. Oui, ça me fait mal. (...) On était une famille heureuse, j'ai tout perdu en quelques secondes. Ce drame a fait exploser ma vie de famille." Divorcé de la mère de Maëlys, Joachim de Araujo n'a aujourd'hui "plus de travail". "Je ne sais plus à quoi me raccrocher. Tout est parti en éclat. La souffrance est toujours là et sera toujours présente", confie-t-il.
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