Nicolas Sarkozy condamné à de la prison ferme : Emmanuel Macron juge cette peine “d'une sévérité sans égale”
Ce lundi 1er mars, Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l'affaire des "écoutes". Une peine commentée par plusieurs membres du gouvernement, dont Emmanuel Macron.
Il fait appel de la décision de justice. Ce lundi 1er mars, Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire des "écoutes". "J'ai fait appel de la décision, peut-être faudra-t-il que ce combat s'achève devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), a prévenu l'ancien chef de l'Etat. Ce serait pour moi une souffrance que d'avoir à faire condamner mon propre pays, mais j'y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie." Depuis que le verdict a été rendu, plusieurs membres du gouvernement ont réagi. Notamment Gérald Darmanin, un proche de Nicolas Sarkozy. "Je ne commente par définition jamais des décisions de justice, mais chacun sait l'affection, le respect que j'ai pour Nicolas Sarkozy, qui a été un grand président de la République, qui en ces temps difficiles a évidemment mon soutien, mon soutien amical", a confié le ministre de l'Intérieur.
Sur les ondes de France Inter, Eric Dupond-Morreti a refusé de se prononcer. "Je ne peux pas répondre à tout ce qui concerne une affaire en cours et je ne le ferai pas, ce n'est pas que je suis lobotomisé depuis que je suis ministre mais je ne peux pas et je m'en tiendrai à cette règle stricte", a fait savoir le ministre de la Justice. Et si Emmanuel Macron n'a pas publiquement pris la parole, son entourage l'a fait pour lui. Dans les colonnes du Canard Enchaîné, l'un des proches du président de la République a expliqué qu'il ne "s'exprimera pas sur le sujet" tout en ajoutant qu'il "a trouvé que la peine infligée à Nicolas Sarkozy était d'une sévérité sans égale". Dans les colonnes du Figaro, celui qui s'est fait vacciner en janvier dernier a affirmé avoir "ressenti l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre [lui] depuis dix ans".
Nicolas Sarkozy a fait appel de la décision
"J'ai aussi conservé ma détermination pour que triomphent le droit et la justice, comme cela devrait se produire dans un État de droit. À chaque fois que ces règles sont bafouées, comme c'est le cas dans cette affaire, mon indignation et ma détermination sont décuplées", a ajouté Nicolas Sarkozy dans les colonnes de nos confrères, qui a reçu "très nombreux témoignages de soutien d'observateurs français et étrangers qui se disent effarés par ce qui est en train de se passer" après sa condamnation. Puisqu'il a fait appel, l'ex-chef d'Etat n'est pas (encore ?) condamné. Si la décision de justice est confirmée en appel, il échappera également à la prison ferme puisque les peines comprises entre six mois et un an peuvent être aménagées, sous la forme de la pose d'un bracelet électronique notamment.
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