Mort de Marie Trintignant : les rares confidences de sa mère, Nadine
Dans une interview accordée au magazine Télé Star, à retrouver ce lundi 17 janvier, Nadine Trintignant s'est livrée sur sa fille Marie Trintignant.
Le 1er août 2003, Nadine Trintignant subit le pire crève-cœur d'une mère : la mort de sa fille Marie Trintignant, frappée à plusieurs reprises par son ex-compagnon, Bertrand Cantat. En état de mort cérébrale à la suite de cette agression, survenue dans un hôtel de la Vilnius, en Lituanie, l'actrice rend son dernier soupir au jeune âge de 41 ans. Pour lui rendre hommage, près de deux décennies après les faits, sa mère lui a consacré un documentaire mais souhaite la détacher du fait divers auquel son nom est à jamais lié. "Même si j'évoque le sort des femmes battues, je refuse que Marie en devienne le porte-drapeau", a-t-elle ainsi expliqué à nos confrères de Télé Star, en kiosques ce lundi 17 janvier. "Je tenais à la respecter en n'abordant pas sa vie privée, mais plutôt son chemin professionnel ou ses colères militantes. Je voulais dire aussi sa capacité à mettre du soleil partout où elle passait."
L'occasion pour elle de se souvenir des derniers mois de vie de Marie Trintignant. Car, selon elle, un détail était révélateur du calvaire subi par la comédienne. "D'habitude, Marie ne quittait jamais les plateaux quand elle avait besoin de dormir un peu", s'est souvenue Nadine Trintignant. "Alors, on lui installait un matelas que les techniciens enjambaient en se marrant car ils l'adoraient. Sur Colette, une fois la prise finie, elle filait dans sa caravane et y rejoignait son assassin (...) en fin de journée, après le tournage, je ne voyais plus Marie. C'est la première fois que ça arrivait." Nadine Trintignant estime à ce jour que Bertrand Cantat a tout fait pour isoler sa fille "comme toutes ces personnes qui veulent avoir une emprise." Autre preuve : il l'aurait même convaincu de séjourner dans un hôtel que celui de l'équipe du film Colette.
Marie Trintignant : ce déchirant message envoyé à sa mère avant sa mort
Inquiète, Nadine Trintignant n'a pourtant pas souhaité s'immiscer dans la vie de sa fille, tant Marie Trintignant était prête à tout encaisser. "Elle me répétait sans cesse de ne pas avoir peur pour elle, qu'elle était forte comme un camion. Pourtant, deux semaines avant le drame, elle m'avait envoyé un sms, un vers de Baudelaire : 'Sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille' et c'était signé : 'Ta fi-fille battue.'" Le jour de sa mort, la défunte foule le plateau de tournage avec le sourire, laissant entendre qu'elle aurait rompu avec Bertrand Cantat. "J'ai compris qu'elle avait rompu avec lui et qu'elle pensait qu'il avait accepté", s'est remémorée la cinéaste. Ni l'une ni l'autre ne se doutait vivre leurs derniers instants à deux.
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