Mondial-2023 de football : la Nouvelle-Zélande crée la surprise à domicile face à la Norvège
COMPTE-RENDU
La Coupe du monde 2023 de football féminin s'est ouverte jeudi et, à domicile, la Nouvelle-Zélande a surpris la Norvège grâce à un pressing étouffant et un but d'Hannah Wilkinson (1-0). Favorites sur le papier, les coéquipières d'Ada Hegerberg vont devoir se réinventer.
La joie d'Hannah Wilkinson sur son ouverture du score face à la Norvège lors du match d'ouverture de la Coupe du monde 2023 de football.
Une victoire qui mettra un peu de baume au cœur à la Nouvelle-Zélande. Encore sous le choc de la fusillade qui a éclaté à quelques heures du coup d'envoi du mondial, les joueuses néo-zélandaises ont tout donné pour remporter leur duel face à la Norvège. Hannah Wilkinson a trouvé la faille dans la carapace scandinave pour offrir au pays sa première victoire en Coupe du monde (1-0).
En raison de la fusillade meurtrière ayant eu lieu quelques heures à peine avant la cérémonie d'ouverture, la Coupe du monde a commencé par un moment de gravité : une minute de silence en hommage aux victimes.
Les spectateurs de l'Eden Park d'Auckland n'ont pas trop à attendre pour voir de l'action. Wilkinson s'échappe et prend de vitesse Hansen et Harviken avant de tenter de remettre en retrait. La défense norvégienne repousse. Dans la continuité, la Norvège répond par sa Ballon d'Or, Ada Hegerberg, qui centre du bout du pied. Esson manque sa sortie, mais sans que cela prête à conséquences (6e).
Wilkinson intenable
Sans round d'observation, la Coupe du monde 2023 est donc lancée. La Nouvelle-Zélande va chercher très haut les Norvégiennes qui peinent à ressortir proprement le ballon. Les "Football Ferns" (fougères du football) jouent crânement leur chance pour marquer leur Mondial à domicile.
Les Néo-Zélandaises profitent notamment de la vitesse de leur avant-centre, Hannah Wilkinson, intenable en première période. L'attaquante de Melbourne City met à mal la défenseuse norvégienne Harviken (13e, 31e).
Les Norvégiennes, pourtant favorites du groupe A, peinent à concrétiser leurs occasions. Caroline Graham Hansen s'offre un raid sur le côté droit et prend de vitesse deux défenseuses. Elle met en retrait pour Hegerberg qui ne peut muscler sa reprise. Stott intervient devant elle pour contrer le ballon (36e).
C'est Adam Hansen, au four et au moulin, qui vient annihiler la montée de la capitaine des Football Ferns, Ali Riley, renvoyant les deux équipes sur un score de parité aux vestiaires (39e).
Le match s'anime en deuxième période et la Nouvelle-Zélande frappe d'entrée. Lancée par Indiah-Page Riley côté droit, Hand prend de vitesse Harviken avant de lâcher un service en retrait sur l'inévitable Wilkinson aux 6 mètres. Cette dernière n'a plus qu'à ouvrir son pied pour envoyer le ballon dans les filets (1-0, 48e).
Les Football Ferns tentent de capitaliser et poussent encore. Elles sont même proches d'obtenir un penalty alors que la VAR est consultée pour la première fois de l'histoire de la Coupe du monde féminine. L'assistance vidéo estime finalement qu'il n'y a pas de main de Harviken (53e).
La Norvège ne s'avoue pas vaincue. Hegerberg trouve Haavi dans la surface qui remet pour Maanum au premier poteau. La milieu de terrain d'Arsenal reprend le ballon et frôle le poteau (59e).
Mais la fin du match est à l'avantage des Néo-Zélandaises qui étouffent complètement leurs adversaires. Mikalsen est contrainte de s'illustrer face à I. Riley (63e) puis Percival, servie par Wilkinson, envoie sa frappe juste à côté (76e).
Les fougères ont l'occasion de finir le travail grâce à un penalty obtenue sur une main d'Hansen qui a eu le malheur de se trouver sur la trajectoire d'une frappe de Steinmetz. Mais, Percival s'applique trop et trouve la barre transversale. Sans conséquence heureusement puisque jamais les Norvégiennes ne retrouveront une meilleur occasion lors des 10 longues minutes de prolongations que la transversale touchée par Tuva Hansen (81e).
La Nouvelle-Zélande a donc vaincu son signe indien qui le laissait sur 15 matches en Coupe du monde sans la moindre victoire. Et s'offre le droit de croire à des huitièmes de finale tout aussi historique pour le pays des Kiwis.