Mondial féminin de football 2023 : quelles sont les équipes favorites ?
Coupe du monde de football
Le 20 juillet prochain, l'Australie et la Nouvelle-Zélande accueillent la neuvième édition du mondial féminin de football. Les tenantes du titre, les Américaines, sont données comme favorites du tournoi. Mais d'autres équipes peuvent prétendre à la première place du podium et leur faire de l'ombre.
L'opéra de Sidney illuminé pour célébrer l'organisation en Australie de la Coupe du monde féminine de football 2023.
Qui succèdera aux Américaines ? Trente-deux équipes se retrouvent du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande à l'occasion de la neuvième édition du mondial féminin de football. Si toutes les sélections prétendent au titre, certaines d'entre elles semblent sortir du lot, au point d'apparaître comme favorites, voire outsiders. On fait le point.
Jamais deux sans trois comme l’on dit... Les Américaines espèrent décrocher un cinquième titre mondial après ceux de 1991 – pour la première édition du mondial féminin de football –, de 1995, de 2015, de 2019 et s’offrir un troisième titre (historique) d'affilée.
Car les Américaines apparaissent comme les grandes favorites de la compétition. Les joueuses de Vlatko Andonovski ont été sacrées championnes du monde quatre fois dans leur histoire – soit une fois sur deux en moyenne depuis la création du mondial féminin de football.
La dernière fois, c’était en 2019, lors du mondial en France. Les Américaines avaient triomphé des Néerlandaises sur le score de 2 à 0, avec notamment un but sur penalty de Megan Rapinoe. Cette dernière, emblématique joueuse de cette équipe des États-Unis, a récemment annoncé qu’elle prendra sa retraite sportive à la fin de la saison. Elle sera toutefois bien présente en Australie et en Nouvelle-Zélande pour sa quatrième Coupe du monde, et tentera d’emmener ses coéquipières jusqu’à la victoire finale.
Les États-Unis sont présents dans le groupe E, avec le Portugal, le Viêtnam et les Pays-Bas.
Les Anglaises rêvent, elles aussi, d’un titre mondial. Ce serait le premier. Dans leur histoire, les Three Lionesses n’ont jamais dépassé la troisième place d’une Coupe du monde. Une performance atteinte en 2015. Lors du dernier mondial, en 2019, elles avaient terminé quatrièmes, échouant en "petite finale" face à la Suède sur le score de 2 buts à 1.
Sur les terres australienne et néo-zélandaise, les joueuses de Sarina Wiegman – entraîneure de l’équipe féminine d’Angleterre depuis 2021 – arrivent en position de force.
L’année 2023 leur a déjà porté bonheur. En avril dernier, elles ont remporté la première édition féminine de la Finalissima face au Brésil, au stade Wembley.
Les Three Lionesses ont également, dans leur bagage, leur premier Euro de football, remporté dans leur pays en juillet 2022 face à l’Allemagne – huit fois championne d’Europe – sur le score de 2 buts à 1, après prolongation.
L’Angleterre est présente dans le groupe D, avec le du Danemark, la Chine et Haïti.
Parmi les autres équipes favorites, le Brésil. La Seleçao – qui a participé à toutes les éditions de la Coupe du monde féminine de football depuis sa création – rêve enfin d’ajouter le titre mondial à son palmarès. Elle est passée tout près du sacre lors de la Coupe du monde en 2007, mais a dû concéder la victoire aux Allemandes en finale. Lors du mondial de 2019, les Brésiliennes s’étaient inclinées face à la France en huitièmes de finale sur un score de 2 buts à 1, après prolongation.
L’équipe féminine du Brésil s’est imposée, ces dernières années, comme l’une des grandes équipes du football sud-américain, en remportant notamment la Copa America à huit reprises. La dernière fois, c’était en 2022, contre la Colombie.
En Australie et en Nouvelle-Zélande, les Brésiliennes pourront compter sur leur serial-buteuse Marta, 37 ans, qui participe à la sixième phase finale. Elle détient le record de buts marqués dans la compétition, avec 17 réalisations au compteur.
Le Brésil est présent dans le groupe F, avec la France, le Panama et la Jamaïque.
Lors du dernier mondial féminin de football, l’Espagne avait atteint les huitièmes de finale, mais avait chuté face aux États-Unis sur le score de 2 buts à 1. Les Américaines doivent leur victoire à deux buts inscrits par Megan Rapinoe.
Les Espagnoles abordent maintenant le mondial de 2023 dans un esprit de conquistador. Il s’agit surtout pour elles de tourner la page d’une polémique survenue en septembre dernier, lorsque 15 joueuses avaient annoncé qu'elles ne voulaient plus porter le maillot de la "Roja" (le nom de la sélection espagnole). Les "frondeuses", insatisfaites des méthodes de Jorge Vilda – l’entraîneur de la sélection depuis 2015 –, avaient invoqué des raisons essentiellement psychologiques pour ne pas être rappelées, mais la Fédération espagnole (RFEF) a soutenu le sélectionneur.
Emmenées par leur joueuse star, la catalane et double-ballon d’or Alexia Putellas, les espagnoles espèrent, pour leur troisième participation à une Coupe du monde, dépasser le stade des huitièmes de finale du mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande.
L'Espagne est dans le groupe C, avec la Croatie, la Zambie et le Japon.
À domicile, en 2019, les Bleues avaient trébuché contre les futures championnes du monde américaines en quart de finale du tournoi, sur le score de 2 buts à 1. Un stade auquel elles s’étaient déjà fait sortir en 2015. La France a signé sa meilleure participation à un mondial de football en 2011, en terminant à la quatrième place.
Quelques mois avant le début de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, l’équipe de France féminine de football a connu du changement, avec la nomination d’Hervé Renard – ancien entraîneur de l’équipe masculine d’Arabie saoudite – comme nouveau sélectionneur des Bleues à la place de Corinne Diacre. Hervé Renard avait notamment fait parler de lui lors du mondial au Qatar en 2022, lorsque les Saoudiens avaient triomphé des futurs champions du monde argentins au tout début de la compétition.
Hervé Renard aura pour mission de porter les Bleues sur le toit du monde. Mais les Françaises ont connu un coup dur à moins de deux semaines du coup d'envoi du mondial, avec le forfait sur blessure de la milieu de terrain Amandine Henry, rappelée par Hervé Renard après plus de deux ans d'absence. Elle est remplacée par Aïssatou Tounkara.
L'équipe de France a terminé sa préparation du Mondial par une défaite 1 but à 0 contre l'Australie, co-organisatrice de la compétition, vendredi à Melbourne. Il s'agit du premier revers depuis l'arrivée d'Hervé Renard.
Les Bleues ont, par ailleurs, vu l'une de leurs joueuses phares, Selma Bacha, touchée à une cheville dans le temps additionnel. Elle souffre d'une entorse de la cheville gauche mais va rester avec les Bleues pour se soigner avant leur entrée en lice au Mondial le 23 juillet à Sydney, a affirmé samedi l'encadrement de la sélection, sans toutefois s'avancer sur sa durée d'indisponibilité.
La France est dans le groupe F, avec la Jamaïque, le Brésil et le Panama.
Huit fois championnes d’Europe, les Allemandes aspirent à un nouveau titre mondial, plusieurs années après les deux remportés en 2003 et 2007. Elles s’étaient classées deuxième en 1995, et quatrième en 1991 et 2015. Objectif de cette sélection : retrouver le prestige de ces années – pas si lointaines.
Lors du dernier mondial, en 2019, les Allemandes, alors championnes olympiques en titre et favorites du tournoi, avaient failli face aux Suédoises en quart de finale sur un score de 2 buts à 1.
Moins de deux semaines avant le mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, les Allemandes se sont néanmoins fait peur, après une défaite contre la Zambie, le 7 juillet, sur un score de 3 buts à 2. La Zambie participe à sa première phase finale de Coupe du monde féminine de football. Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg – l’entraîneure de l’équipe d’Allemagne – espèrent bien renouer avec la victoire contre le Maroc lors de leur premier match du mondial, le 24 juillet prochain.
Les Allemandes seront dans le groupe H, avec le Maroc, la Colombie et la Corée du Sud.
Finalistes malheureuses du dernier mondial face aux États-Unis, les Néerlandaises ont soif de revanche. À un match de remporter leur premier titre mondial, les Oranje s’étaient arrêtées en huitièmes de finale lors du mondial de 2015 au Canada, sorties par le Japon (alors champion du monde en titre).
Au niveau européen, l’équipe des Pays-Bas a remporté l’Euro de football en 2017, mais a perdu en quart de finale contre la France lors de l’édition de 2022.
Objectif de la sélection d’Andries Junker – l’entraîneur néerlandais – en Australie et en Nouvelle-Zélande, répéter, voire surpasser le scénario de 2019.
Les pays Bas seront dans le groupe E, avec le Viêtnam, le Portugal et les États-Unis.
La sélection emmenée par l’entraîneur suédois, Peter Gerhardsson, espère, à l’occasion du mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, briser la malédiction hantant les Suédoises, et remporter (enfin) le titre tant convoité.
Historiquement, la Suède est une équipe qui a une solide expérience des compétitions internationales. Troisième de la Coupe du monde de 1991, 2011 et 2019, elle a également été finaliste de l’édition de 2003. Mais en huit éditions de la Coupe du monde féminine de football, la Suède a terminé quatre fois sur le podium, sans jamais pouvoir soulever le précieux trophée.
D’autres statistiques plaident en faveur de l'équipe suédoise : vainqueur de l’Euro féminin de football en 1984, demi-finale de celui de 2022. Sans parler de deux médailles d’argent aux Jeux olympiques de 2016 et 2021.
La Suède est dans le groupe G, avec l’Afrique du Sud, l’Italie et l’Argentine.
Le calendrier et tous les résultats des matchs du Mondial féminin de football 2023 sont à retrouver ici.