Meurtre de Lola : cannabis, papiers, sa maman, ses amours… Ce que Dahbia B. a dit à l'expert psychiatre
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Meurtre de Lola Ce vendredi 9 décembre, le journal Le Parisien a publié le résumé du rapport du juge d'instruction par rapport à l'affaire du meurtre de Lola. Nous avons pu apprendre que l'expert psychiatrique qui a examiné Dahbia B., a conclu que la meurtrière présumée était une femme... hautement dangereuse.
Ce vendredi 9 décembre, le journal Le Parisien a publié le résumé du rapport du juge d'instruction par rapport à l'affaire du meurtre de Lola. Nous avons pu apprendre que l'expert psychiatrique qui a examiné Dahbia B., a conclu que la meurtrière présumée était une femme... hautement dangereuse.
Les jours passent et le profil de Dahbia B., la meurtrière présumée de la jeune Lola, se précise. Ce vendredi 9 décembre, le journal Le Parisien a pu prendre connaissance du rapport du juge d'instruction retraçant les rendez-vous entre Dahbia B. et l'expert psychiatrique chargé de l'affaire. Dans ses écrits, ce dernier a été très clair :la meurtrière présumée est une femme "hautement dangereuse qui ne souffre d'aucun trouble psychiatrique". De quoi ouvrir la voie à un procès qui s'annonce terrible. Pour rappel, cette femme de 24 ans a été mise en examen puis écrouée le 17 octobre dernier après avoir été soupçonnée d'avoir, tué, torturé et violé la collégienne de 12 ans.
Malgré avoir assuré que Dahbia B. ne souffrait d'aucun trouble psychologique, l'expert a dressé un portrait inquiétant de la jeune femme. "Sur le plan social, sa dangerosité doit retenir toute l'attention, le risque de violence étant évalué comme étant très élevé. Ses faits criminels sont bel et bien en rapport avec un trouble grave et complexe de sa personnalité", écrit-il. Dotée d'un "haut potentiel narcissique et psychotique", Dahbia B. a "une tendance à la manipulation ainsi qu'une structuration perverse de sa personnalité tentant de dissimuler le trouble et la confusion chez son interlocuteur".
Dahbia B. a évoqué son rapport à la drogue et la mort de ses parents
Pour mener à bien son expertise, le psychiatre a travaillé sur les auditions de la jeune femme durant sa garde à vue à la brigade criminelle et l'a rencontrée à trois reprises à la maison d'arrêt des femmes de Fresnes (Val-de-Marne) où elle est incarcérée. Grande consommatrice de cannabis, Dahbia B. a rapidement parlé de l'effet de cette drogue sur son parcours : "Le cannabis, ça m'a tuée parce que j'avais la flemme de tout". Orpheline après la mort de ses deux parents, son père est décédé en Algérie et sa mère d'un cancer alors qu'elle n'était qu'adolescente, la meurtrière présumée possède un grand manque affectif.
Sur le plan sentimental, elle évoque deux garçons qui auraient compté pour elle mais ne veut pas s'étendre sur ce point. L'expert psychiatrique a également établi un lien entre son passage à l'acte et un traumatisme ancien de nature sexuelle, qui serait enfoui dans l'inconscient de la jeune femme. Son procès, qui se tiendra dans les prochaines semaines ou mois, devrait nous en apprendre davantage sur cette femme on ne peut plus mystérieuse. En attendant, la justice possède de plus en plus d'informations pour faire son travail correctement, un moindre mal pour la famille de la petite Lola.