Marine Le Pen réélue à la tête du Rassemblement national pour un quatrième mandat
La cheffe du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quitte la mairie de Perpignan, dans le sud de la France, le 3 juillet 2021, avant de participer à un congrès du parti.
Seule candidate à sa succession, Marine Le Pen a été réélue sans surprise, dimanche, à la présidence du Rassemblement national pour un quatrième mandat, qu'elle devrait temporairement quitter à l'automne pour se consacrer à la présidentielle.
Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, a été réélue sans surprise, dimanche 4 juillet, à la tête du Rassemblement national pour un quatrième mandat lors du 17e congrès du RN à Perpignan, dans le sud de la France. Elle devrait temporairement quitter son poste à l'automne pour se consacrer à la présidentielle.
Selon les résultats du scrutin dépouillé jeudi et proclamés dimanche au congrès du parti à Perpignan, la dirigeante d'extrême droite, à la tête du RN depuis 2011, a été élue à 98,35 % des voix des adhérents (1,22 % d'entre eux ont voté blanc et il y a eu 0,43 % de bulletins nuls).
Ajustements post-régionales
L’indétrônable cheffe du parti d’extrême droite français bat dimanche le rappel de ses militants réunis en congrès à Perpignan pour la présidentielle, après une défaite aux régionales qui a généré des questionnements au sein du RN.
"Rien n'est perdu, il y a encore un chemin" vers la victoire, a assuré dès samedi le numéro deux du parti Jordan Bardella, très applaudi. Mais "nous n'avons pas le droit de douter", a-t-il ajouté, alors que l'échec aux régionales a suscité des critiques en interne. Il a fustigé à cet égard les "planqués", les "déserteurs" du parti qui "tirent dans le dos des combattants de première ligne".
La présidente du Rassemblement national devrait reprendre les thèmes fondamentaux et mobilisateurs de son parti, comme l'immigration. Mercredi, elle avait déjà appelé à "la mobilisation" face à "la submersion [migratoire] programmée de l'Europe".
Deux jours plus tard, elle a publié avec 15 alliés en Europe une déclaration commune visant à une "grande alliance au Parlement européen", marque d'un "travail de rassemblement" selon le RN.
Mais elle réaffirmera aussi sa ligne "d'ouverture" à des personnalités extérieures au parti, défendue samedi par le candidat en Paca et ex-LR Thierry Mariani, invité au congrès comme les autres candidats non RN.
"On ne va pas revenir au Front national" et "nous avons encore besoin d'aller chercher du monde" pour "ouvrir et pas rétrécir", insiste le porte-parole Sébastien Chenu.
Qui pour reprendre la "présidence temporaire"
Pour se consacrer à la présidentielle, la dirigeante d'extrême droite devrait provisoirement lâcher à l'automne la tête du parti, en désignant dès dimanche son remplaçant, qui sera le premier vice-président du parti, conformément au changement des statuts adopté samedi.
Jordan Bardella est pressenti à ce poste, que brigue aussi l'hôte du congrès, le maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui fait valoir son "expérience" de 30 ans au FN puis au RN.
Avec AFP