Marc Dutroux : qui est son ex-femme et complice, Michelle Martin, devenue totalement libre ?

1/3 - Marc Dutroux Ce mardi 23 août 2022, Michelle Martin, l'ex-femme du pédophile Marc Dutroux a pris connaissance de sa remise en liberté. En effet, à partir du vendredi 26 août 2022, cette dernière bénéficiera de la levée des dernières contraintes qui pesaient sur elle. Ce mardi 24 août 2022, Michelle Martin, l'ex-femme de Marc Dutroux a vu la levée de ses dernières contraintes juridiques. Mais qui est cette femme qui a été reconnue complice du pédophile ? Ce mardi 23 août 2022, Michelle Martin, l'ex-femme dupédophile Marc Dutroux a pris connaissance d'un fait important pour son avenir. En effet, à partir du vendredi 26 août 2022, cette dernière bénéficiera de la levée des dernières contraintes qui pesaient sur elle. C'est un gros coup dur pour les familles des victimes, notamment celle d'An Marchal, 17 ans, enlevée le 23 août 1995 par le pédophile. C'est dans les années 80 que Michelle Martin est condamnée pourcomplicité dans l'enlèvementet le viol de jeunes filles par son mari, Marc Dutroux. Michelle Martin libérée sous conditions en 2012 En 2004, elle est condamnée à trente ans de prison. La justice l'avait alors accusée de ne pas avoir sauvé les enfants détenus par Marc Dutroux. Si en 1996, elle est incarcérée, sa libération anticipée sous conditions est actée en août 2012. Michelle Martin obtient alors l'accord de la justice pour vivre dans un monastère à Namur. Si elle a souhaité s'installer en France, l'ex-femme de Marc Dutroux n'est pas parvenue à passer la frontière belge suite à une large polémique sur son déménagement. Durant trois ans, elle restera donc auprès des sœurs. Mais alors que les religieuses veulent déménager, Michelle Martin s'installe dans un logement, dans la maison même d'un ancien juge. Un lieu de vie lourdement critiqué Mais cette propriété se situe à côté d'une école. Une ineptie pour les parents d'élèves : "Pour le respect des parents et par rapport aux victimes, je trouve qu'il y aurait peut-être eu moyen de trouver un autre endroit, peut-être un peu plus approprié, et pas à côté d'une école. Soi-disant parce qu'elle avait purgé sa peine, on ne pouvait rien dire. Ce n'est pas comme si on nous avait demandé notre avis, cela me gêne un peu, je pense que sa place est en prison". Les parents des victimes indignés Mais voilà qu'à partir du vendredi 26 août 2022, l'ex-femme de Marc Dutroux pourra faire ce que bon lui semble. Un véritable enfer pour les familles des victimes, comme celle de Jean-Denis Lejeune, dont le corps de sa fille, Julie, âgée de 8 ans avait été retrouvé dans un terrain appartenant à Marc Dutroux : " C'est une personne dangereuse : il ne faut pas oublier qu'elle est récidiviste, ce n'est pas un enfant de chœur", a-t-il lâché sur RTL Belgique. Pour Paul Marchal, le père de la petite An, cette libération est un crève-coeur : "Il y a tant d'années, An a été arrachée à nos vies le 23 août. Cela est encore plus dur quand on reçoit une lettre de la Justice qui nous informe que les conditions liées à la liberté conditionnelle de Michelle Martin sont levées." "Il est tout à fait évident qu'elle est coupable de bien plus que ce que la version officielle ne le laisse supposer" Les proches des victimes de Marc Dutroux se demandent bien comment son ex-femme peut désormais faire ce que bon lui semble : "Même si je savais que ce jour viendrait, je suis indigné. J'ai déjà passé d'innombrables heures à étudier l'affaire. Il est tout à fait évident qu'elle est coupable de bien plus que ce que la version officielle ne le laisse supposer. Elle a activement collaboré aux viols en endormant, entre autres, les victimes. Tel qu'elle l'avait fait, par exemple, avec deux sœurs slovaques que Dutroux avait soi-disant invitées en Belgique pour des vacances, a confié Jean Lambrecks, dont la fille Eefje, a été kidnappée et assassinée par Marc Dutroux. " Une rencontre à la patinoire Pendant plus de 15 ans, Michelle Martin sera l'épouse de Marc Dutroux. C'est en 1981 qu'ils se rencontrent dans une patinoire. Elle vient d'obtenir son diplôme d'institutrice, lui, est père de famille et un homme marié. Mais entre les deux, le coup de foudre est tellement fort qu'il quittera sa femme et se mariera avec Michelle Martin. De leur union naîtront trois enfants. S'ils paraissent être un couple comme les autres, Marc Dutroux et sa femme vont enlever, violer et tuer des fillettes en Belgique. "J'ai honte. Je culpabilise pour les filles décédées" Durant son incarcération, Michelle Martin recevra la visite de nombreux psychologues dont un en 2004, qui "avait souligné [sa] dangerosité en ce qu'elle pourrait facilement retomber dans une relation toxique de la même nature que celle qui la liait à Marc Dutroux". Si elle a été reconnue de complicité, l'ex-femme de Marc Dutroux indiquera avoir eu peur pour ses propres enfants : "J'ai honte. Je culpabilise pour les filles décédées. Mais j'ai été torturée physiquement et moralement. Je ne voulais pas perdre mes enfants qui sont et qui resteront le seul but de mon existence" Une discussion entre le père d'une fillette décédée et Michelle Martin Michelle Martin rencontrera même l'un des parents des victimes de Dutroux. Un médiateur avait alors assisté à leur rencontre : "Cette rencontre s'est déroulée dans un climat serein. Le contenu et les sentiments que ce contenu a générés appartiennent à M. Lejeune, à sa famille et à ses proches. C'est aux parties à apprécier ce qu'elles souhaitent éventuellement dire à leur entourage, voire à l'opinion publique. On espère, en tout cas, que les parties auront pu apprécier le travail de préparation que nous avons entrepris". Touchée par le syndrome de la "déréalisation" Selon plusieurs psychiatres, Michelle Martin souffrirait d'un "syndrome de déréalisation" : "Il est rare, dans la réalité criminologique, qu'une femme agisse en première ligne, analyse Roland Coutanceau, psychiatre et expert auprès des tribunaux. Bien souvent, elle est dans un lien de soumission à un homme. Cette soumission peut cohabiter avec une autre réalité psychique, celle de la déréalisation. Pour éviter de se confronter à la réalité, on la gomme. On se dit, comme dans la pensée magique, que puisqu'on n'y pense pas, cela n'existe pas. Enfin, un troisième élément peut entrer en compte, c'est l'exaltation liée à la toute-puissance, une forme de sadisme où le plaisir de voir l'autre agresser, faire du mal, fait écho à ses propres fantasmes. Cet aspect le plus sombre est moins fréquent que les deux premiers chez les femmes criminelles. Mais on peut comprendre que le public ait envie de croire que, avant d'être une femme soumise ou déréalisée, Michelle Martin est une perverse, la soeur jumelle du prédateur".