Marc Dutroux : la maison de l'horreur existe-t-elle toujours ?
25 ans après l'affaire Marc Dutroux, la maison du criminel située à Charleroi a été démolie. À la place, un jardin-mémorial dédié aux victimes va être érigé d'ici fin 2023.
Le 13 août 1996, Marc Dutroux était arrêté avant d'être reconnu coupable en 2004 d'avoir enlevé, séquestré et violé six fillettes et jeunes femmes. Sur les six, seules deux avaient été retrouvées vivantes. 25 ans après les faits, l'une de ses maisons, située dans le quartier populaire de Marcinelle, une section de Charleroi, en Belgique, a été démolie.
Le 15 aout 1996, c'est dans la "maison de l'horreur" que Sabine Dardenne (12 ans) et Laetita Delhez (14 ans) ont été retrouvées emmurées vivantes dans une cache souterraine. Avant elles, deux autres jeunes filles, Julie Lejeune (8 ans) et Melissa Russo (9 ans) avaient été séquestrées dans cette maison de Marc Dutroux. Elles avaient ensuite été retrouvées, mortes de faim, dans une autre résidence. Finalement, les corps d'An Marchal (17 ans) et Eefje Lambrechts (19) avaient été enterrés dans le jardin de la résidence.
Les caves préservées et un jardin-mémorial érigé à la place de la maison
Les travaux de démolition ont débuté le mardi 7 juin 2022 et ont duré une dizaine de jours. La "maison de l'horreur" a été détruite progressivement, du haut vers le bas de l'édifice. Les ouvriers ont débuté en démontant les panneaux recouvrant la façade de briques rouges avant de s'attaquer aux tuiles du toit. À la demande des familles des victimes de Marc Dutroux et dans le cas où de nouvelles investigations seraient lancées, les caves du bâtiment ont été préservées.
Concernant le terrain où était située la maison du criminel, un jardin-mémorial doit être érigé d'ici fin 2023. Baptisé "entre ciel et terre", il sera rempli d'arbres et de fleurs. Selon Sarah Bouderbane, la porte-parole du bourgmestre de Charleroi, le mémorial a été pensé "en concertation avec les parents de Julie et Mélissa, qui souhaitaient cette végétation symbole de vie". Finalement, le jardin sera surélevé par rapport à la rue et une nouvelle dalle de béton viendra renforcer la stabilité du sous-sol des habitations afin "d'accéder à ces caves". Un bel hommage aux jeunes victimes du pédophile.