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Les oppositions accusent Amélie Oudéa-Castéra de "mensonges" sur le choix du privé pour ses enfants

Le choix de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, de scolariser ses enfants dans le privé n'était pas lié à des problèmes de non-remplacement de professeurs comme elle l'a affirmé, selon des informations publiées dimanche par Libération et démenties depuis par la ministre. Les oppositions dénoncent des "mensonges" et réclament sa démission. La ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, le 12 janvier 2024, lors de son arrivée à l'Élysée pour le Conseil des ministres. La polémique rebondit. Les oppositions de droite et de gauche réclament, lundi 15 janvier, la démission de la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, coupable de "mensonges" sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, selon les révélations du quotidien Libération. Promue la semaine dernière à l'Éducation, la ministre a aussitôt dû se justifier de l'inscription de ses fils dans une prestigieuse école privée parisienne. La faute à "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées", a-t-elle expliqué. Faux, selon le journal Libération, qui explique ce choix par une volonté de faire sauter une classe à l'aîné de la fratrie. Selon le quotidien, seul le fils aîné d'Amélie Oudéa-Castéra a été brièvement scolarisé dans le public, en petite section de maternelle. Le journal rapporte un témoignage de son enseignante d'alors, en 2009, dans l'école publique Littré, dans le 6e arrondissement de Paris. Selon ce témoignage, Amélie Oudéa-Castéra et son mari ont décidé d'envoyer leur fils dans l'établissement privé Stanislas, proche de leur domicile, parce que l'école Littré avait refusé un passage anticipé de leur fils en moyenne section, jugeant l'élève encore trop petit. Et pas pour un problème d'absence, selon ce témoignage. "La ministre de l'Éducation nationale dément catégoriquement les propos rapportés par Libération", a fait savoir son entourage à l'AFP. Salve de critiques Les informations de Libération ont déclenché une salve de critiques de la part de plusieurs responsables politiques, qui demandent le départ de la nouvelle ministre de l'Éducation, également chargée des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. "Un mensonge qui la disqualifie", a estimé sur franceinfo le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. "Le mensonge s'ajoute désormais à l'insulte", a estimé le secrétaire général du Parti socialiste Pierre Jouvet, dans un message sur X. "Les jours passent et les mensonges s'accumulent", a aussi réagi le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, également sur X, ajoutant qu'"il est temps de démissionner". Tout comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a écrit sur le même réseau social : "Il faut partir maintenant, Madame". À l'autre bout de l'échiquier politique, le député Rassemblement national Julien Odoul s'est également lâché sur ces "ministres qui mentent allègrement comme Amélie Oudéa-Castéra", jugeant qu'elle est déjà "discréditée" et "qu'elle devrait partir". Son collègue Jean-Philippe Tanguy a insisté sur BFMTV et RMC : "Si la ministre a menti, je ne vois pas comment elle peut continuer son action publique." Interrogée, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a botté en touche sur France Inter : "Je ne sais pas si elle a menti, je dis simplement qu'elle a expliqué pourquoi son fils a été scolarisé dans le privé." Tout comme le chef de file des députés Renaissance, Sylvain Maillard, affirmant sur Sud Radio qu’Amélie Oudéa-Castéra "a été très claire" en expliquant "pourquoi elle avait voulu changer" du public au privé. "Double faute, Mme la Ministre ! Ça commence très fort, ce match !", a commenté pour sa part Guislaine David, la porte-parole du SNUipp-FSU, le principal syndicat du primaire. La ministre doit rencontrer à partir de lundi les syndicats de l'enseignement. En visite lundi matin dans une école publique du 18e arrondissement de Paris, elle a demandé de "clore" le "chapitre des attaques personnelles". Avec AFP

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