Les feux de forêt de l'été 2021 ont causé des émissions record de CO2, selon Copernicus
Les incendies qui ont fait rage dans de multiples régions du monde ont provoqué des émissions record de CO2 en juillet et en août 2021, a annoncé le service européen Copernicus d'observation de la Terre, mardi 21 septembre. "Il est préoccupant que les conditions régionales plus sèches et plus chaudes, provoquées par le réchauffement climatique, augmentent l'inflammabilité et le risque d'incendie de la végétation. Cela a conduit à des incendies très intenses et à développement rapide, a commenté Mark Parrington, directeur scientifique chez Copernicus. D'autres incendies sont attendus dans le monde entier au cours des prochaines semaines, alors que la saison des feux en Amazonie et en Amérique du Sud continue de se développer."
Lors de la saison boréale des incendies, qui touche l'hémisphère nord de mai à octobre, le mois de juillet a enregistré un record mondial depuis le début des mesures faites grâce à des observations satellitaires, avec 1 258 mégatonnes de CO2 émissions. Plus de la moitié de ces émissions sont attribuées aux incendies en Amérique du Nord et en Sibérie. Un nouveau record a été enregistré en août, avec 1 384,6 mégatonnes au niveau mondial, précise le communiqué de Copernicus.
"Tout au long de l'été, nous avons surveillé l'activité des feux de forêt dans l'hémisphère nord. Ce qui est apparu comme inhabituel, c'est le nombre d'incendies, la taille des zones dans lesquelles ils ont brûlé, leur intensité et leur persistance", a souligné Mark Parrington. Tous ces feux ont un impact important sur la qualité de l'air des régions touchées mais aussi au-delà. Par exemple, un panache de fumée venu d'Amérique du Nord a atteint les îles britanniques fin août avant de traverser toute l'Europe (lien en anglais), note Copernicus.