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Le passe sanitaire entre en vigueur dans la vie quotidienne des Français

Un membre du personnel contrôle le passe sanitaire d'un supporter avant le début du match de football entre le Stade Rennais et le RC Lens au stade du Roazhon Park à Rennes, le 8 août 2021. Le passe sanitaire est étendu, à partir de lundi, dans plusieurs lieux de la vie quotidienne des Français : bars, restaurants, cinémas, hôpitaux ou encore transports. Cette mesure sera mise en place jusqu'en novembre, après avoir été validée quasi intégralement par le Conseil constitutionnel et malgré la contestation dans la rue. L'extension du passe sanitaire entre en vigueur, lundi 9 août, dans plusieurs lieux de France bien que cette mesure validée par les juridictions – par le Conseil d'État puis par le Conseil constitutionnel – soit contestée en partie dans la rue. À la veille de son entrée en vigueur, dimanche, le gouvernement s'est voulu rassurant en précisant qu'il y aurait une première semaine de tolérance et de rodage pour ce nouvel outil. Déjà exigé dans les lieux de culture depuis le 21 juillet, il prend la forme d'un QR code qui devra être présenté pour déjeuner dans un restaurant ou prendre un verre en terrasse. "Le passe et la progression de la vaccination devraient nous éviter d'autres couvre-feux et confinements", a souligné le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans le Parisien dimanche. Pour être valide, le passe, déjà en vigueur dans plusieurs pays européens, doit témoigner soit d'un schéma vaccinal complet, soit du rétablissement de la maladie à travers un certificat de test positif d'au moins 11 jours et de moins de 6 mois, soit enfin d'un test négatif datant de "moins de 72 heures". "Fortes amendes" en cas de passe abusivement utilisé Il pourra aussi être exigé sur décision préfectorale dans les commerces de plus de 20 000 m², mais ne sera pas demandé pour une visite chez un médecin généraliste. Il le sera en revanche dans les hôpitaux, "mais en aucun cas il ne devra être un frein pour accéder à des soins utiles et urgents", souligne Olivier Véran. Sur Twitter, le secrétaire d'État au Numérique, Cédric O, a rappelé dimanche que ceux qui présentent un passe "qui n'est pas le leur encourent de fortes amendes", précisant que les passes "abusivement utilisés seront placés sur liste noire et rendus inutilisables". Une personne utilisant le passe d'un proche sera passible d'une amende de 4e classe de 750 euros (forfaitisée à 135 euros si elle est réglée rapidement), un montant qui passe à 1 500 euros en cas de récidive dans les 15 jours. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé aux préfets de mobiliser policiers et gendarmes pour contrôler, "en uniforme et en civil", les établissements dont l'accès est soumis à la présentation d'un passe, en ciblant en priorité "les zones urbaines et touristiques" et "les lieux de rassemblements", selon un télégramme consulté par l'AFP. Admissions à l'hôpital et en réanimation en hausse L'introduction de ce passe est contesté dans la rue : pour le quatrième week-end consécutif, près de 237 000 personnes ont défilé dans le calme samedi, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Dans une vidéo mise en ligne dimanche, Florian Philippot s'est félicité de l'allongement de la validité des tests qu'il a présenté comme "une reculade du gouvernement". L'ex-FN, président du parti pro-Frexit Les Patriotes qui a fait de la lutte contre la stratégie sanitaire de l'exécutif son cheval de bataille, a appelé à "accélérer" la mobilisation. "La peur change de camp", a-t-il assuré. Au sein de l'exécutif, confiant que l'objectif de 50 millions de primo-vaccinés d'ici la fin août soit atteint, on affirme que l'allocution d'Emmanuel Macron le 12 juillet a donné un coup de fouet à la campagne. Depuis, il y a eu plus de 6,8 millions de prises de rendez-vous pour une primo-injection, insiste son entourage. Selon Santé publique France, 44 739 322 personnes ont reçu au moins une injection (soit 66,4 % de la population totale) et 37 231 075 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 55,2 % de la population totale). Mais le nombre de malades hospitalisés ne cesse de s'accroître, avec près de 8 700 patients répertoriés dimanche, marquant une hausse de 25 % des hospitalisations en trois semaines. Avec 1 556 patients enregistrés dans les services de soins critiques, le nombre de patients Covid en état grave a augmenté en flèche (+81 %) depuis le 21 juillet. Ces dernières 24 heures, 117 patients ont été admis en réanimation. Le chef de l'État s'est fendu la semaine dernière de douze vidéos sur les réseaux sociaux, vues plus de 60 millions de fois, pour répondre aux questionnements des Français et les appeler à se faire vacciner. Mercredi, il présidera un Conseil de défense sanitaire par visioconférence où il sera notamment question de l'injection d'une troisième dose de vaccin aux personnes les plus vulnérables à la rentrée. Avec AFP

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