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Covid-19 : le passe sanitaire désormais aussi en vigueur pour les adolescents

Une personne fait valider son passe sanitaire sur son téléphone à Amnéville, le 22 juillet 2021. Le passe sanitaire pour les 12-17 ans est entré jeudi matin en vigueur en France. Comme leurs aînés, les adolescents doivent désormais montrer patte blanche pour accéder à de nombreuses activités. Ils y avaient échappé jusque-là. Pour lutter contre le Covid-19, les adolescents français de 12 à 17 ans doivent à leur tour, depuis jeudi 30 septembre, présenter un passe sanitaire pour de nombreuses activités : cinéma, restaurant, piscine... Les adultes, eux, y sont déjà contraints depuis presque deux mois. Ils doivent régulièrement présenter ce document sous la forme d'un QR code, qui atteste soit qu'ils ont été vaccinés contre le Covid-19, soit qu'ils ont réalisé un test négatif de moins de 72 heures, soit qu'ils ont contracté la maladie dans les 6 mois précédents et sont donc censés être immunisés. >> À lire : Covid-19 : la France souhaite pouvoir recourir au passe sanitaire jusqu‘à l’été 2022 Il est exigé dans de nombreux contextes qui seront les mêmes pour les adolescents : manger au restaurant, prendre le train pour un long trajet, aller au cinéma ou à la piscine... Impossible de savoir pour l'heure combien de temps durera cette obligation. Même si l'épidémie se calme en France depuis août, un projet de loi est en préparation pour prolonger au-delà du 15 novembre la contrainte du passe. Le gouvernement veut "maintenir la possibilité" d'y recourir "jusqu'à l'été" 2022, a déclaré mercredi son porte-parole, Gabriel Attal. Environ deux tiers des 12-17 ans vaccinés Les adolescents y avaient jusqu'alors échappé car ils étaient en retard en matière de vaccination. En effet, les autorités de santé n'autorisent que depuis juin les 12-17 ans à recevoir un vaccin anti-Covid: d'abord celui de Pfizer/BioNTech, ensuite rejoint par le Moderna. Il reste d'ailleurs, à ce titre, une subtilité. C'est seulement à partir de 12 ans et deux mois que le passe devra être présenté. Si on le demandait à un enfant de 12 ans pile, il n'aurait pas eu le temps d'être pleinement vacciné car il n'y aurait jusqu'alors pas eu droit. Désormais, sans atteindre le taux de vaccination de leurs aînés, les 12-17 ans ont largement rattrapé la pente. Environ deux tiers d'entre eux sont pleinement vaccinés. >> À voir : Passe sanitaire : l’Europe à plusieurs vitesses Le gouvernement a cherché à accélérer le mouvement en organisant des campagnes de vaccination dans les collèges et les lycées à la rentrée. Mais celles-ci n'ont guère donné de résultats: moins de 30 000 doses y ont été injectées. "Il y a parfois quelques (...) difficultés dans le recueil de l'adhésion des familles", a admis mardi le ministère de la Santé lors d'une conférence de presse. De 12 à 15 ans, l'accord d'un seul des deux parents, ou des responsables légaux suffit. Les mineurs de plus de 16 ans peuvent, eux, décider de se faire vacciner, sans autorisation parentale. Tests PCR gratuits pour les mineurs Mais le sujet de la vaccination des mineurs est sensible et c'est l'un des principaux griefs exprimés lors des manifestations hebdomadaires contre le passe sanitaire, dont la fréquentation est en baisse depuis la fin de l'été. Le gouvernement a, dans ce contexte, accepté quelques concessions pour les mineurs. Contrairement aux adultes non-vaccinés, ils pourront tous continuer à bénéficier systématiquement de tests PCR gratuits après le 15 octobre. >> À lire : Covid-19 : 50 millions de Français primo-vaccinés, et maintenant ? La vaccination des mineurs reste, en tout cas, l'objet de débats scientifiques, au vu du risque très faible de développer une forme grave du Covid-19 dans cette tranche d'âge. L'intérêt majeur est donc collectif. En se vaccinant, les jeunes "contribuent à freiner la propagation du virus dans la communauté et à limiter l'engorgement des hôpitaux", explique l'épidémiologiste Antoine Flahault à l'AFP, évoquant toutefois aussi leur risque individuel, s'ils contractent la maladie, de développer des séquelles, dites Covid longs. Avec AFP

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