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Le gouvernement érige en "priorité" la "protection" des Français contre l'inflation

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire à l'Élysée, le 28 février 2022. Le ministre de l'Économie a affirmé, samedi, que la protection des Français face à la hausse des prix sera "la priorité" du gouvernement d'Élisabeth Borne. Il a promis de s'atteler dès dimanche "à la préparation d'un projet de loi sur le pouvoir d'achat". Protéger "contre l'inflation" tout en maîtrisant la dépense publique : les ministres de l'Économie et des Comptes publics ont détaillé, samedi 21 mai, leur feuille de route et lancé un appel aux entreprises pour doper le pouvoir d'achat. "Notre priorité avec la Première ministre Élisabeth Borne sera la protection des Français contre l'inflation", a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, promu numéro 2 du gouvernement et doté d'un portefeuille élargi après un premier quinquennat déjà passé à Bercy. "Dès dimanche nous allons donc nous atteler (...) à la préparation du projet de loi sur le pouvoir d'achat" – en réalité un budget rectificatif qui devrait être présenté après les élections législatives des 12 et 19 juin. Grande réunion à Bercy avec "les acteurs économiques" Alors que le taux d'inflation a approché les 5 % sur un an en avril, Bruno Le Maire a dit qu'il "recevrait dès lundi les acteurs économiques pour étudier avec eux comment ils peuvent aussi participer à la protection des Français contre la hausse des prix". Parmi les invités à cette réunion prévue lundi après-midi figureront, selon Bercy, les principales organisations patronales interprofessionnelles (Medef, CPME) et sectorielles (Fédération du commerce et de la distribution, Fédération française du bâtiment). >> En images : Le Maire, Colonna, Ndiaye, De Montchalin... Les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne Du côté des syndicats, le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier a appelé le gouvernement à "passer des paroles aux actes" en matière de pouvoir d'achat, samedi sur la radio Franceinfo. "Le discours qui met l'accent sur la rémunération du travail et les salaires va dans le bon sens, mais ça fait deux ans qu'on l'entend", selon le patron de FO. Désormais "il faut agir sur les salaires, continuer à bloquer les prix des biens courants comme l'énergie ou l'alimentation". Pour relever le "défi" de l'inflation, "tout ne doit pas reposer sur l'État, il faut que la charge (des dépenses, NDLR) soit équitablement répartie", a souligné Bruno Le Maire. Appel du pied aux entreprises Un appel du pied lancé aux entreprises pour qu'elles aussi contribuent à stimuler le pouvoir d'achat, par exemple via la prime dite "Macron" (dont le président a promis de tripler le plafond), des hausses de salaires ou des "engagements de filière" (accords de branche). Après avoir dépensé 26 milliards d'euros pour contrer la flambée des prix liée notamment à la guerre en Ukraine, l'État s'apprête à débourser plusieurs milliards supplémentaires : augmentation générale des fonctionnaires, revalorisation des retraites et des minima sociaux, chèque alimentaire ou baisse des cotisations des indépendants sont ainsi annoncés. D'où l'appel de Bercy aux entreprises, alors que le déficit public et la dette atteignaient, fin 2021, respectivement 6,5 % et 112,9 % du Produit intérieur brut. Nouveau ministre des Comptes publics, Gabriel Attal s'est d'ailleurs engagé à être "un artisan acharné de la tenue de nos comptes publics".  Ministère de la "promesse tenue" "Nous devons tenir la voie du désendettement", a insisté l'ancien porte-parole du gouvernement. Le président Emmanuel Macron s'est fixé l'objectif ambitieux de ramener d'ici 2027 le déficit public à 3 % du PIB, le plafond théoriquement fixé par les règles européennes, en cours de renégociation. Pour rétablir les finances publiques, l'exécutif français mise sur la croissance et l'objectif de plein emploi, un pari risqué au vu des dernières projections de l'Insee. L'Institut national de la statistique s'attend ainsi à une croissance "modeste" de 0,25 % du PIB au deuxième trimestre et la Banque de France à une progression de 0,2 % (après une croissance nulle au premier trimestre). "Le ministère des Comptes publics, c'est celui de la promesse tenue", malgré le "contexte difficile", a pourtant fait valoir Gabriel Attal, qui a également insisté sur ses ambitions en matière de pouvoir d'achat et de lutte contre les fraudes. Avec AFP

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