Le Conseil d'Etat valide la dissolution du CCIF et de Baraka City par le gouvernement
Le Conseil d'Etat valide la dissolution du CCIF et de Baraka City par le gouvernement
Le gouvernement avait dissous les deux associations, décrites par le ministre de l'Intérieur comme des "officines islamistes" œuvrant "contre la République", fin 2020.
Le Conseil d'Etat a validé vendredi 24 septembre la dissolution par le gouvernement du Collectif contre l'islamophobie (CCIF) et de Baraka City, intervenues fin 2020 après l'assassinat de Samuel Paty par un extrémiste islamiste.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a salué, dans un tweet, la décision de la plus haute juridiction administrative, estimant que la lutte contre l'idéologie islamiste avait franchi "une étape décisive". De son côté, le CCIF y voit une "dérive administrative" du gouvernement ouvrant "la voie vers le délit d'opinion". "Cette décision, tant par sa cible que ses motifs, marque un tournant majeur dans l'institutionnalisation de l'arbitraire politique et répressif en France", a réagi le CCIF dans un communiqué consulté par l'AFP.
Une plainte en diffamation avait également été déposée par le CCIF contre Gérald Darmanin en décembre 2020 devant la Cour de justice de la République (CJR). Le ministre avait décrit le collectif comme une "officine islamiste" œuvrant "contre la République" et contre laquelle il fallait "arrêter d'être naïf". Sefen Guez Guez, avocat des associations, avait à l'époque dénoncé des "calomnies" et "une dissolution uniquement politique".