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Le brief éco. Les États-Unis alertent sur un regain de cybercriminalité

La réaction de Washington intervient après deux attaques massives qui ont ralenti, voire stoppé, l’activité de Colonial Pipeline qui gère un immense oléoduc américain, ainsi que le leader mondial de la viande JBS. Ces deux entreprises ont été victimes d’attaques de rançongiciels. Les pirates du web exploitent des failles de sécurité pour bloquer les systèmes informatiques et exigent une rançon pour les débloquer. Pour pouvoir redémarrer, Colonial Pipeline, a dû verser une rançon proche de cinq millions de dollars en bitcoins. La justice américaine annonce en avoir récupéré près la moitié. L'Europe aussi concernée Le message de Joe Biden est universel. Les attaques, toujours plus pernicieuses les unes que les autres, montrent que la criminalité informatique est devenue un phénomène de masse, susceptible de frapper n’importe qui, n’importe où et à n'importe quel moment. Usurpation d’identité, fraudes aux faux fournisseurs, aux faux clients… sans parler des grands groupes, les PME européennes et françaises sont aussi des cibles parfaites. Personne ne doit se croire à l'abri. Une ancienne enquête très éclairante du cabinet Euler-Hermès montre qu’une entreprise sur cinq a été visée par plus de dix tentatives de fraude en 2018. Le rapport était d’une pour dix l'année précédente, soit moitié moins. Cependant, les patrons de PME n’investissent pas suffisamment pour s’en prémunir, au point que six entreprises sur dix n’ont toujours pas engagé de budget alloué à la lutte contre les cyberattaques. Sans engager de gros budgets, sensibiliser et former son personnel en interne pour éviter les pièges, c'est déjà beaucoup. L'Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d'information) propose des formations entièrement gratuites pour tous.

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