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La lanceuse d'alerte de Facebook prône des réseaux sociaux "à échelle humaine" devant les députés français

La lanceuse d'alerte de Facebook, Frances Haugen, a plaidé devant les députés français pour des réseaux sociaux "à échelle humaine", mercredi 10 novembre. "Nous pouvons (...) revenir en arrière jusqu'en 2008 ou 2009, où notre fil d'actualité était constitué de contenus générés par nos amis" et où "on ne parlait pas de détruire la démocratie", a-t-elle devant les membres de la commission des Lois et de la commission des Affaires économiques "Facebook a mené des expériences là-dessus : si votre famille et vos amis constituent une plus grande partie de ce que vous voyez, vous avez moins de discours haineux, moins de polarisation, moins de nudité, moins de violence." >> "Facebook Files" : ce qu'il faut retenir des révélations de la lanceuse d'alerte Frances Haugen Frances Haugen a évoqué des mécanismes "d'hyper-amplification", qui alimentent la désinformation et la propagation de contenus haineux. Elle dénonce ainsi les grands groupes Facebook, qui peuvent compter des millions de membres. Selon elle, le réseau social pousse délibérément les utilisateurs à rejoindre ces espaces, car ils permettent un renouvellement infini des contenus et de river l'utilisateur à son fil d'actualité. Or, ces groupes sont comparables à de véritables "usines à variants", où les "plus extrêmes" des contenus sont sélectionnés pour être poussés vers des millions de personnes. "Nous n'avons jamais accès aux données" Frances Haugen, qui s'est déjà exprimée en Europe, notamment au Web Summit de Lisbonne et au Parlement européen, a plaidé une fois de plus pour que Facebook soit contraint de rendre publiques les données qu'il détient sur l'utilisation de son service. "Facebook nous dit qu'il est au courant des problèmes" d'hyper-amplification de contenus problématiques, "mais nous n'avons jamais accès aux données qui nous permettraient d'estimer les progrès qui sont faits" pour y remédier. L'entreprise, selon elle, devrait être contrainte de les fournir "toutes les semaines", à "10 000 paires d'yeux", à des chercheurs ou des spécialistes des algorithmes qui pourraient évaluer les choses. >> Facebook : comment la lanceuse d'alerte Frances Haugen a mis la firme californienne au pied du mur La lanceuse d'alerte de Facebook a par ailleurs salué la volonté des députés français de renforcer la protection des lanceurs d'alerte, dans une proposition de loi qui va bientôt être examinée dans l'hémicycle : "Toute forme de soutien que vous donnerez aux lanceurs d'alerte sera bénéfique".

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