JO-2024 : la superstar française Antoine Dupont va intégrer l'équipe de rugby à VII
La Fédération française de rugby a annoncé mercredi à l'AFP qu'Antoine Dupont, maître à jouer de l'équipe de France de rugby à XV, va rejoindre les rangs de l'équipe de rugby à VII en 2024 dans le but d'être de la partie à Paris pour les Jeux olympiques.
Le capitaine et demi de mêlée du XV de France Antoine Dupont avant un match de préparation au dernier Mondial, le 27 août 2023 au Stade de France.
Du XV au VII, il n'y a qu'un pas pour le capitaine et demi de mêlée des Bleus Antoine Dupont, figure de proue du rugby français. À partir de janvier, le meilleur joueur de rugby au monde 2022 rejoindra le groupe qui prépare l'épreuve de rugby des Jeux olympiques de Paris-2024.
L'intégration de Dupont (27 ans, 52 sélections) sera officialisée lundi, en marge d'un événement à J-250 organisé par la Fédération française de rugby (FFR) au siège de France Télévisions, diffuseur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, a précisé la FFR à l'AFP, confirmant une information de L'Équipe.
Le XV de France de Fabien Galthié devra donc se passer de son maître à jouer pour le Tournoi des Six Nations 2024, qui débute le 2 février à Marseille, devant l'Irlande.
Son habituelle doublure Maxime Lucu (Bordeaux-Bègles), qui l'avait suppléé durant le Mondial-2023 lorsqu'il se rétablissait de sa fracture maxillo-zygomatique subie contre la Namibie, devrait tenir un rôle au poste de numéro 9, tout comme Baptiste Couilloud (Lyon). À moins que le Racingman Nolann Le Garrec ou le Clermontois Baptiste Jauneau ne tirent leur épingle du jeu.
"La digestion a commencé et il faut l'évacuer"
En attendant, quelques semaines après l'élimination en quarts de finale du Mondial-2023 face à l'Afrique du Sud (29-28), Dupont a retrouvé les terrains avec Toulouse, participant à la victoire des Rouge et Noir aux dépens de Perpignan (43-34) en Top 14.
"On l'aura toujours en travers. La digestion a commencé et il faut l'évacuer", expliquait ce week-end sur Canal+ la tête de gondole du rugby français à propos de la désillusion face aux Springboks.
Toutes les parties prenantes (club, joueur, fédération, sélections à XV et à VII) sont tombées d'accord pour ce "transfert" susceptible de concrétiser le rêve de la superstar du rugby français de tenter sa chance aux JO. Pour Paris-2024, l'occasion est belle d'ajouter un grand nom au plateau de stars qui viendront chasser les médailles du 26 juillet au 11 août.
Mais l'intéressé devra, pour ça, d'abord convaincre le manager général de l'équipe de France de rugby à VII, Christophe Reigt, et le sélectionneur Jérôme Daret. Car Dupont n'a pas l'assurance de disputer les JO, où l'épreuve de rugby à VII est apparue en 2016, les Fidji s'étant adjugées les deux premières éditions à Rio puis à Tokyo en 2021.
Deux étapes tests
Avant de songer à accrocher à son cou une médaille olympique, le Toulousain participera au circuit mondial, à commencer par les deux étapes de Vancouver (23-25 février) et de Los Angeles (2-3 mars), avec les Bleus, actuels quatrièmes du classement mondial.
Il devra en outre s'adapter au jeu à VII, où les espaces sont plus grands et les courses, de fait, plus nombreuses et plus intenses. Le format des matches (14 minutes) ainsi que son repositionnement demanderont aussi un temps d'ajustement au meilleur quinziste du monde en 2021. Au vu du profil physique et tactique de "Toto", cette adaptation ne semble cependant pas insurmontable.
Un autre paramètre à prendre en compte sera celui de la fatigue, puisque Dupont effectuera des allers-retours entre le Stade toulousain et France VII, comme il le fait depuis des années avec le XV de France.
À ce titre, il devrait être à disposition de son club pour les phases finales, si les Rouge et Noir champions de France en titre y participent en Top 14 (finale le 28 juin à Marseille) comme en Champions Cup (finale le 25 mai à Londres).
"Quoi de mieux que le club et de nouveaux objectifs pour se relancer ?", demandait-il encore ce week-end après sa reprise avec Toulouse.
Probablement rien d'autre que des titres et une unique aventure olympique, pour mieux soigner des maux bleus encore vivaces.
Avec AFP