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Sports

JO-2022 : les Jeux d'hiver s'ouvrent à Pékin dans un climat glacial

Des ouvriers mettent en place une installation affichant le logo des Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022 le long d'une rue de Pékin, le 21 janvier 2022. Pékin va devenir, vendredi, la première ville à avoir organisé les JO d'été et d'hiver et entrer ainsi dans l'histoire olympique. Mais ces Jeux s'ouvrent dans un contexte lourd, entre Covid-19, tensions diplomatiques et polémiques. Après 2008, 2022. Pékin accueille, vendredi 4 février, les JO d'hiver après en avoir été l'organisateur l'été quatorze ans auparavant. Entre-temps, le contexte a sensiblement évolué, entre la pandémie de Covid-19, les tensions diplomatiques et les polémiques entourant la compétition qui va démarrer en Chine. Comme en 2008, l'étonnant stade national de Pékin, plus connu sous le surnom de "Nid d'Oiseau", sera à partir de 20 h (13 h françaises) l'écrin de la cérémonie d'ouverture des JO-2022. Comme il y a quatorze ans, ce spectacle a été conçu par le réalisateur chinois Zhang Yimou, auteur en 2008 d'une époustouflante célébration patriotique et colorée, mettant en scène 14 .000 figurants, danseurs et acrobates, sous une profusion de feu d'artifices et d'effets spéciaux. >> À lire : Pékin 2022 : des Jeux olympiques sous étroite surveillance numérique Sans surprise, Zhang Yimou a promis un spectacle "totalement novateur", tout en reconnaissant qu'il a dû tenir compte des températures hivernales (-6°C annoncés) et de la menace épidémique pour concevoir sa cérémonie qui devrait réunir cette fois "seulement" 3 000 artistes, dont une très grande majorité d'adolescents. Comme le veut la tradition, les 24e JO d'hiver de l'histoire ne débuteront officiellement qu'une fois que le président chinois Xi Jinping les aura déclarés "ouverts" selon la formule consacrée. Mais pour le reste, le scénario de la cérémonie comme l'identité du dernier, ou des derniers, porteur(s) de la flamme qui embrasera la vasque olympique, sont protégés comme des secrets d'État. Boycott diplomatique de plusieurs pays "La période est différente. Notre concept, c'est simple, sûr et splendide", a simplement dévoilé Zhang Yimou. Car le Covid-19 est passé par là. Pour cause d'épidémie, ces JO, comme ceux de Tokyo l'été dernier, auront du mal à être une fête.  Les sportifs sont confinés dans une bulle sanitaire et soumis à des dépistages quotidiens. Comme Pékin observe une stratégie zéro Covid, aucun contact n'est autorisé avec la population et si les tribunes des sites de compétition seront partiellement remplies, elles le seront par des "invités", qui doivent observer les distanciations sociales. Parmi les spectateurs de la cérémonie d'ouverture boycottée par plusieurs pays occidentaux, États-Unis en tête, afin de dénoncer des violations des droits humains en Chine, une vingtaine de dirigeants mondiaux, dont le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et Vladimir Poutine. Le président russe va profiter de sa venue à Pékin pour rencontrer Xi Jinping, son "cher ami", pour un sommet où les deux dirigeants vont souligner leur "vision commune" en matière de sécurité internationale. Vladimir Poutine et la Russie sont au centre de l'attention internationale. Le Kremlin est accusé par les Occidentaux de vouloir déclencher une invasion de l'Ukraine, pointant les quelque 100 000 militaires russes déployés depuis des semaines à la frontière de son voisin pro-occidental. Dans ce contexte tendu, le gouvernement ukrainien a demandé à ses représentants à Pékin de ne pas fraterniser avec les Russes. Manifestations pour les droits humains À des milliers de kilomètres de Pékin, à Lausanne, un demi-millier de Tibétains ont manifesté jeudi devant le siège du Comité international olympique (CIO) pour dénoncer les "Jeux de la honte". À Los Angeles, une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés devant le consulat de Chine et dans le monde entier, des appels à des manifestations ont été lancés pour dénoncer aussi les violations des droits humains dans le Xinjiang (nord-ouest), contre les Ouïghours. Autre polémique, celle sur l'impact environnemental de ces Jeux qui se disputent dans un climat semi-aride, sur des pistes enneigées artificiellement dans des stations de ski surdimensionnées pour l'occasion. "Aujourd'hui nous pouvons le dire : la Chine est un pays de sports d'hiver", a pourtant assuré jeudi le président du CIO, Thomas Bach. Pas de ferveur olympique à Pékin, mais un mélange d'impatience et de fierté parmi la population : "Chaque cérémonie est une surprise pour nous, j'ai hâte de voir ce qu'a prévu Zhang Yimou, qui sait, il arrivera à recréer sa cérémonie légendaire de 2008", souligne Xing, un instituteur chinois. Pour lui, la décision de ne pas vendre de billets aux spectateurs est la bonne : "La pandémie est une catastrophe pour toute l'humanité (...) il faut faire des petits sacrifices". Les quelque 2 900 sportifs en lice, qui convoitent un total de 109 titres olympiques, tentent eux tant bien que mal de garder à l'esprit que les JO restent un événement rare dans une carrière. "Je suis sur le site pour la compétition", a insisté le skieur français Alexis Pinturault. "Il fallait se poser la question avant, au moment de l'attribution des Jeux", a-t-il balayé à propos de la polémique environnementale. Comme pour rappeler que les acteurs principaux de cette quinzaine pékinoise n'avaient pas à laver plus blanc que leurs chefs d'État et dirigeants. Avec AFP

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