“Je suis choqué” : la réponse au vitriol de François Hollande à Nicolas Sarkozy
Dans les colonnes du Parisien, François Hollande a réagi à la condamnation de Nicolas Sarkozy, reconnu coupable dans l'affaire des "écoutes".
Le 1er mars dernier, Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de corruption et de trafic d'influence pour l'affaire des "écoutes". Il a écopé de trois ans de prison dont un an ferme. Une première dans l'histoire de la Ve République. Si le mari de Carla Brunia annoncé faire appel de cette décision de justice, il s'est également lancé pour mission d'arriver à la dissolution du PNF (Parquet national financier), une institution créée par François Hollande en 2013 au lendemain de l'affaire Cahuzac. Selon de nombreux responsables de droite, le PNF aurait été créé dans le seul but de nuire à la droite. Devenu la cible des critiques des sarkozystes, François Hollande a réagi à la condamnation mais aussi aux attaques de son prédécesseur : "Je suis choqué par ces attaques contre le PNF qui agirait à des fins partisanes" a-t-il fait savoir dans Le Parisien avant d'ajouter : "Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation à la fois sur le plan humain et sur le plan politique.(...) En revanche ce que je n'accepte pas ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt."
François Hollande a tenu avec fermeté à défendre la légitimité du PNF en rappelant que le jugement de Nicolas Sarkozy avait été rendu dans un premier temps "par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF" : "Ce n'est pas le PNF qui a condamné messieurs Sarkozy, Herzog et Azibert : il a simplement fait des réquisitions durant le procès". a indiqué François Hollande. Le compagnon de Julie Gayet a par la suite affirmé que s'il avait été à la place de Nicolas Sarkozy, il "respecterait profondément" les juges qui seraient devant lui "sans suspecter quelconque caractère partisan".
La colère de François Hollande contre Emmanuel Macron
François Hollande est également remonté contre le silence de l'exécutif qui n'a à aucun moment pris la défense de l'institution judiciaire. Il regrette notamment que le garde des Sceaux, Eric Dupond Moretti ne soit pas directement monté au créneau face à ces attaques de la part de la droite. François Hollande déplore également l'inaction d'Emmanuel Macron et espère que ce dernier saura désormais se rattraper en s'exprimant à ce sujet : "Dans une démocratie, on peut commenter une décision de justice mais pas disqualifier l'autorité judiciaire. Je veux croire que le président Macron, garant de son indépendance, rappellera ces principes. En tout cas moi je le fais". Le message est passé.
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités