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Inflation, loi immigration, budget 2024… Les dossiers chauds de la rentrée politique en France

Gouvernement Emmanuel Macron a présidé, mercredi, le premier Conseil des ministres d’une rentrée qui s’annonce chargée. France 24 fait le point sur les chantiers qui attendent le gouvernement d’Élisabeth Borne.  Fini les vacances pour l’exécutif français après trois semaines de coupure estivale ! Le président Emmanuel Macron et le gouvernement ont repris le travail, mercredi 23 août, avec le Conseil des ministres, composé des nouveaux membres choisis par Élisabeth Borne après le remaniement du 20 juillet. Au menu de cette rentrée, plusieurs gros dossiers les attendent. Tour d’horizon.  Préparer les Français aux coupes du budget 2024   Il faudra "faire des choix" pour le prochain budget, a glissé Emmanuel Macron, lors du conseil des ministres, mercredi, a rapporté une source gouvernementale interrogée par l’AFP. L'exécutif doit présenter, fin septembre, le projet de loi de finances pour 2024 et il annonce déjà des restrictions budgétaires dans un contexte de recettes fiscales moins dynamiques qu'en 2022 et de dette publique à plus de 3 000 milliards d'euros. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vise jusqu’à 15 milliards d’euros d’économies, a-t-il fait savoir début juillet.  Pour ce, plusieurs pistes sont à l'étude, dont l'augmentation des franchises médicales sur lesquelles le gouvernement "aura à se prononcer très prochainement", a reconnu Élisabeth Borne lors de son interview de rentrée sur France Bleu. Pour l’État, il s’agit d’augmenter la part non remboursée par la Sécurité sociale sur les boîtes de médicaments, actuellement de l’ordre de 50 centimes d’euros.   Autre solution envisagée : l'exécutif pourrait étaler sur quatre ans la suppression totale de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), initialement annoncée pour 2024. Une perspective qui provoque d'ores et déjà des critiques de la part du patronat.  Pour les ménages, la Première ministre a réfuté toute hausse des impôts, affirmant au contraire qu’elle souhaitait "continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentifs au pouvoir d'achat des classes moyennes". Emmanuel Macron avait évoqué une baisse des impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages au printemps.  Faire voter la loi immigration  Autre chantier de cette rentrée : le projet de loi sur l’immigration, dont l’examen a été reporté à l’automne. Un texte qui s’annonce difficile à faire passer pour la majorité. Cette nouvelle loi propose notamment de réformer le système d'asile et de régulariser certains travailleurs sans-papiers. La thématique est clivante et la droite pourrait mettre des bâtons dans les roues au gouvernement.   Certains députés redoutent déjà un recours au 49.3 pour permettre l’adoption du texte sans leur vote. Emmanuel Macron ne s’en est pas caché, début août, dans une interview au Figaro Magazine. "Je ne veux pas être bousculé par des majorités de fortune ou des blocages (…). J'utiliserai ce que la Constitution me permet de faire", avait confié le chef d’État.   Pour le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin, ce projet de loi fait figure de test. Il sera l’occasion de montrer sa capacité de convaincre à droite qu’il cherche à rassembler avec en ligne de mire la présidentielle de 2027, fait remarquer Richard Werly, correspondant France-Europe du quotidien suisse Blick, à l’antenne de France 24.  Amadouer les oppositions  L'Élysée ne s’en cache pas, après une année compliquée à l'Assemblée nationale et au Parlement, étant toujours dépourvu de majorité absolue, il a besoin des partis d’opposition pour faire passer ses lois. Pour ce, Emmanuel Macron a prévu en cette rentrée une série de rencontres avec l'ensemble des formations politiques représentées à l’Assemblée nationale pour envisager des textes "transpartisans", voire des référendums.    Une première inflexion par rapport aux indications précédentes, où il était fait référence à "l'arc républicain", expression devenue courante dans la "macronie" pour exclure le Rassemblement national et La France insoumise. La feuille de route précise de ces discussions doit être affinée dans une interview à paraître dans l'hebdomadaire Le Point, mercredi soir. Reste à savoir l’accueil qui lui sera réservé par les responsables politiques concernés.   Limiter l’inflation   Après un été à se serrer la ceinture pour une partie de la population française, dont près de la moitié n’est pas partie en vacances, selon l’Observatoire des inégalités, la rentrée s’annonce difficile.   Le pouvoir d’achat des Français risque d’être affecté par l’augmentation de 10 % du tarif de l’électricité réglementaire depuis le 1er août, dans le cadre de la fin progressive du bouclier tarifaire sur l’électricité annoncée pour 2025. L’arrêt de cette mesure qui avait permis de limiter la hausse des factures d’énergie des Français va permettre de faire baisser la pression sur les finances de l’État mais l’exécutif va devoir faire face au mécontentement.  À cela s’ajoute une hausse des prix des carburants début août également. Élizabeth Borne s’est voulue rassurante, indiquant que le pouvoir d'achat restait une priorité de l'exécutif. Elle a expliqué qu'un nouveau "chèque carburant" n'était pas sur la table, mais qu'il ne fallait pas s'attendre à "une flambée des prix" à la pompe "dans les prochaines semaines".  Avec AFP

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