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Écologie, inflation, immigration : Macron attendu au 20 heures sur les défis de la rentrée

Le président français doit s'exprimer dimanche dans les journaux télévisés de 20 heures sur TF1 et France 2. Une interview programmée par l'Élysée après une semaine "historique où la France a reçu le roi du Royaume-Uni ainsi que le pape en pleine Coupe du monde de rugby". Les sujets qui fâchent ne devraient toutefois pas être éludés à quelques jours de la présentation du budget pour 2024. Emmanuel Macron est l'invité dimanche 24 septembre des journaux de 20 heures de TF1 et France 2. Un entretien durant lequel il devrait tenter de tirer profit des visites de Charles III et du pape François en France. Mais le président sera aussi attendu sur les défis de la rentrée, de l'inflation à l'immigration. Une mauvaise surprise politique est tombée quelques heures avant l'interview télévisée : seule ministre en lice aux élections sénatoriales, la secrétaire d'État Sonia Backès a été battue dimanche en Nouvelle-Calédonie. Le chef de l'État devra réagir à ce résultat décevant. En direct de l'Élysée, il s'exprimera "après une semaine historique où la France a reçu le roi du Royaume-Uni ainsi que le pape en pleine Coupe du monde de rugby", a souligné la présidence. Dans son entourage, plusieurs voix l'incitaient à parler en cas de succès de ce "triple événement en mondovision". "Il faudrait quand même le mettre à son crédit", glisse un cadre du camp présidentiel. Et, au passage, "répondre à tous les Cassandre qu'on est prêts pour les Jeux olympiques" de l'été prochain. Critiques du pape en pleine polémique sur la loi immigration L'exercice est à double tranchant : à Marseille,le souverain pontife s'est montré dur à l'égard de la classe politiquesur le sort des migrants qui meurent en tentant de traverser la Méditerranée. L'Élysée a assuré que la France n'avait "pas à rougir" en termes "d'accueil et d'intégration", mais le président Macron, qui a assisté à la messe papale au Stade Vélodrome, a été renvoyé par la gauche à son propre bilan. Il "se comporte de manière particulièrement hypocrite parce que c'est lui qui met en place ces politiques-là" sur l'immigration, a lancé l'"insoumis" Jean-Luc Mélenchon.  Surtout, l'exécutif peine à trouver une majorité parlementaire sur sa loi immigration. Le locataire de l'Élysée pourrait peut-être préciser ses intentions sur une possible ouverture du champ du référendum, y compris à des questions de société comme l'immigration, évoquée avec les chefs de parti qu'il a réunis fin août à Saint-Denis - un conclave inédit qu'il souhaite réitérer, possiblement fin octobre ou début novembre. Le chef de l'Église catholique a aussi adressé une nouvelle mise en garde au gouvernement qui s'apprête à dévoiler un projet de loi pouvant aller jusqu'à autoriser une "aide active à mourir". "On ne joue pas avec la vie !", a-t-il martelé. Emmanuel Macron lui a expliqué le "calendrier" du texte, attendu "dans les prochaines semaines", mais pas le contenu, a assuré un conseiller. L'inflation et le pouvoir d'achat Cette intervention dans les JT a aussi lieu "à la veille de la présentation de la planification écologique", a relevé l'entourage présidentiel. Ce rendez-vous de lundi, un discours d'Emmanuel Macron au terme d'une réunion ministérielle à l'Élysée, avait semblé à plusieurs observateurs un peu terne alors qu'il s'agit théoriquement d'embarquer les Français dans le grand chantier de la lutte contre le réchauffement climatique, une priorité sur laquelle, de l'avis même de la Macronie, le chef de l'État n'a pas réussi jusqu'ici à esquisser un grand récit mobilisateur. Le 20 heures sera peut-être l'occasion de mieux énoncer sa vision. À trois jours de la présentation du budget pour 2024 en Conseil des ministres, le président sera aussi attendu au tournant sur la question de l'inflation et du pouvoir d'achat, très sensible en cette rentrée. Les oppositions sont parties à l'offensive sur cette préoccupation phare des Français, reprochant à l'exécutif de ne pas les protéger suffisamment - d'autant que l'idée d'autoriser la vente à perte des carburants ressemble pour l'instant à un raté gouvernemental. Les épineux dossiers du Niger et du Haut-Karabakh Enfin, alors qu'Emmanuel Macron souhaite invoquer les visites de la semaine pour mettre en valeur le statut international de la France, l'actualité diplomatique ne lui apporte pas de bonnes nouvelles. La France doit toujours trouver l'issue à l'impasse née du coup d'État de juillet au Niger, refusant jusqu'ici de retirer ses troupes et son ambassadeur déclarés persona non grata par le régime militaire. Et le chef de l'État, qui a tenté par le passé de jouer le médiateur sur le conflit au Haut-Karabakh, a été pris de court comme toute la communauté internationale par l'offensive de l'Azerbaïdjan qui a remporté une victoire éclair dans cette région sécessionniste majoritairement peuplée d'Arméniens.

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