Île de Ré : un détenu mis en examen pour tentative d'assassinat en récidive sur une psychologue
Un détenu de 63 ans a été mis en examen pour tentative d'assassinat en récidive après la violente agression d'une psychologue intervenant à la prison de Saint-Martin-de-Ré, sur l'Île de Ré, mardi matin, annonce le parquet de La Rochelle ce jeudi 27 mai. L'homme a déjà purgé une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat d'une auto-stoppeuse en 1983 et pour trois tentatives d'assassinat, et il est en ce moment en train de purger une autre peine de réclusion criminelle à la perpétuité pour tentative d'assassinat en récidive sur une éducatrice qui l'aidait dans ses démarches dans le cadre d'un aménagement de peine avant sa libération conditionnelle en 2014.
L'attaque a été si rapide, mardi matin, que la psychologue n'a pas eu le temps de déclencher son alarme. Des surveillants, postés à l'extérieur de la pièce, ont été alertés par ses cris. Le détenu a attendu d'être seul avec elle pour se jeter sur elle et tenter de l'étrangler. Il a été facilement appréhendé et placé à l'isolement. En garde à vue, il a reconnu la tentative d'assassinat mais a déclaré qu'il ne voulait pas vraiment tuer cette psychologue qu'il aimait bien, mais qu'il cherchait à attirer l'attention sur sa situation d'isolement en détention.
Le détenu a été transféré
Une fourchette transformée en arme artisanale a été découverte sur lui. Il ne s'en est pas servi et il affirme qu'il voulait simplement être intercepté au portique de détection. Une lettre dans laquelle il décrivait l'assassinat de la psychologue qu'il avait projeté a également été retrouvée sur lui.
Après examen, la victime a eu une incapacité totale de travail de cinq jours, et un accompagnement juridique et psychologique lui a été proposé. Le détenu a été transféré dans un autre établissement pénitentiaire, sous un autre régime. Selon les experts psychiatriques l'ayant examiné dans les précédentes affaires, il est responsable de ses actes et présente "une certaine dangerosité criminologique", ajoute le communiqué.