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Arts et People

Il meurt de “quelque chose qu'on sait très bien soigner” après 14 heures d'attente aux urgences

Le mercredi 16 mars, un homme s'est présenté aux urgences de l'hôpital de Strasbourg sans jamais être pris en charge. Il est mort le 17 mars au matin après avoir attendu plus de 14 heures. L'hôpital est malade. C'est ce qu'a encore une fois prouvé la mort d'un patient ce 17 mars 2022 à Strasbourg. Selon nos confrères des Dernières Nouvelles d'Alsace et de Rue89 Strasbourg, un homme est mort après avoir passé plus de 14 heures aux urgences d'un hôpital de Strasbourg sans jamais être pris en charge pour les douleurs qu'il présentait. Selon nos confrères, l'homme est mort d'une hémorragie digestive faute d'une "prise en charge adaptée  sa pathologie". Selon les syndicats, cette tragédie est la conséquence dramatique du sous-effectif latent du personnel hospitalier en France, mais aussi de dysfonctionnements et de conditions de travail de plus en plus mauvaises. Le médecin au service des urgences Sébastien Harscoat a eu des propos auprès des Dernières Nouvelles d'Alsace qui rendent les choses encore plus terribles. "L'hémorragie digestive, c'est quelque chose qu'on sait très bien soigner" a-t-il expliqué, signifiant ainsi que si l'homme avait été pris en charge à temps, il ne serait pas mort. Un problème qui met en lumière toutes les failles d'un système à bout de souffle. "Indéniablement, à force de retarder le début des soins à cause d'un manque de lits disponibles, cela crée une perte de chance pour le patient". Le sous-effectif est tel qu'il a un impact direct non seulement sur la santé des soignants, mais aussi sur celle des patients qui ne bénéficient pas du service adapté. "On en arrive à un point où on est constamment engorgés. On ne peut plus accueilli, et malgré nos alertes, rien ne se passe". Les patients ne sont pas les seuls à demander à l'aide, mais le gouvernement français continue malheureusement de faire la sourde oreille, et ce malgré deux ans de pandémie qui ont poussé le système hospitalier dans ses retranchements. Vers la mort de l'hôpital public ? Selon le centre hospitalier régional et universitaire (CHRU), une enquête administrative a été ouverte. Le secrétaire général local du syndicat Force ouvrière a quant à lui souligné que "ce qui s'est passé est dramatique, mais ça devait arriver. Aujourd'hui, on a encore eu 14 patients restés plus de 20 heures sur un brancard. Mardi, nous avions jusqu'à 10 ambulances qui ne pouvaient pas déposer leur patient, c'est catastrophique". Des chiffres glaçants qui expliquent en partie que le syndicat veuille une action plus poussée, notamment l'ouverture d'une enquête plus générale qui pourrait, à terme, concrètement pointer du doigt vers l'effondrement d'un système. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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