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Guerre en Ukraine : la presse russe muselée

Alors que les combats continuent en Ukraine, la guerre de l’information se poursuit en Russie. Les médias russes n’ont pas le droit d’utiliser le mot "guerre". Ils présentent l’invasion en Ukraine comme une opération spéciale de libération. Au début du journal, la télévision russe ne montre pas les images de villes bombardées. "On voit juste Vladimir Poutine qui martèle son message, le présentateur qui le reprend tel quel sans aucune mise en contexte", indique Elena Volochine, cheffe au bureau de France 24 à Moscou (Russie). Des journalistes visés par des tirs "Les Russes doivent juste avoir cette image de soldats qui, héroïquement, vont aider leurs frères russophones d’Ukraine", décrypte la journaliste. Twitter et Facebook sont désormais inaccessibles dans le pays. Depuis vendredi 4 mars, une loi votée par le parlement russe punit jusqu’à 15 ans de prison toute personne ne suivant pas la propagande officielle. Cela concerne à la fois les professionnels de l’information et tous les citoyens présents en Russie. Des médias étrangers ont décidé de suspendre leurs activités, à l’image de la BBC par exemple. Travailler sur le terrain s’avère dangereux : lundi 28 février, une équipe du média britannique Sky News a été prise pour cible par des tirs. Les cinq journalistes ont finalement réussi à s’en sortir, mais l’un d’entre eux a été blessé.

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