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Guerre en Ukraine : la Russie est "coupée du monde, du point de vue de l'information", déplore Reporters Sans Frontières

Guerre en Ukraine : la Russie est "coupée du monde, du point de vue de l'information", déplore Reporters Sans Frontières Les médias russe sont contraints par le gouvernement de supprimer toute référence à des civils tués par l'armée russe en Ukraine, ainsi que les termes "d'invasion", "d'offensive" ou de "déclaration de guerre". La population russe est "coupée du monde, du point de vue de l'information", déplore samedi 26 février, sur franceinfo, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières. Le pouvoir exerce une censure dans les médias sur le récit du conflit en Ukraine. "On a l'impression de revenir 50 ans en arrière avec des mots interdits, comme 'invasion' ou 'offensive'", relate Christophe Deloire. >> Suivez les dernières informations concernant la guerre en Ukraine "L'ensemble des Russes sont privés de leur droit légitime à l'information", dénonce le secrétaire général de Reporters Sans Frontières alors que le régulateur russe des médias a ordonné aux médias nationaux, samedi 26 février, de supprimer de leurs contenus toute référence à des civils tués par l'armée russe en Ukraine, ainsi que les termes "d'invasion", "d'offensive" ou de "déclaration de guerre". Le régulateur impose aussi aux médias de ne reprendre que des sources officielles pour parler de la guerre. L'accès aux réseaux sociaux est aussi limité. Les journalistes réduits au silence "J'ai rencontré, il y a quelques jours, un journaliste russe qui était à Paris et qui me racontait comment des journalistes qui avaient simplement des abonnés occidentaux étaient accusés d'être des agents de l'étranger", relate encore Christophe Deloire. "Vous pouvez être accusé d'à peu près n'importe quoi, ce qui permet d'intimer le silence aux journalistes dignes de ce nom et de remplir le silence d'un appareil de propagande". Les médias indépendants sont "peu nombreux" en Russie, indique Christophe Deloire. "Il y a Novaïa Gazeta, le journal de Dmitri Mouratov qui a obtenu cette année le prix Nobel de la Paix mais qui, au cours de son histoire, a eu cinq journalistes tués dont Anna Politkovskaïa", ajoute-t-il.

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