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Économie et marchés

Pour Bruno Le Maire, les sanctions vont "provoquer l'effondrement de l'économie russe"

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, à l'Élysée, le 28 février 2022. Selon le ministre français de l'Économie, "presque 1 000 milliards de dollars" d'avoirs de la banque centrale russe détenus à l'étranger ont été gelés. "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe", a estimé mardi Bruno Le Maire, qui est ensuite revenu sur son emploi du terme de "guerre économique" à la Russie. L'expression avait provoqué la colère de l'ancien président russe Dmitri Medvedev. "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe" avec les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine, a estimé mardi 1er mars le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, jugeant "inappropriée" sa mention de "guerre économique" évoquée plus tôt. Fermeture des espaces aériens, gel d'avoirs de personnalités ou d'entreprises, remise en question de liens financiers ou commerciaux... L'Europe et les États-Unis en tête ont multiplié les annonces ces derniers jours afin de dissuader Moscou de poursuivre ses assauts sur l'Ukraine. "Le rapport de force économique et financier est totalement en faveur de l'Union européenne qui est en train de découvrir sa puissance économique", a également assuré le ministre sur France Info. Une des dernières mesures en date, le blocage des avoirs en devises de la banque centrale russe détenus à l'étranger, a provoqué un plongeon de la monnaie russe lundi, tandis que de nombreuses personnes se sont précipitées à la banque pour retirer du liquide. En urgence, la Russie a interdit lundi à ses résidents de transférer des devises à l'étranger et obligé les exportateurs russes à convertir une grande partie de leurs revenus en roubles. Mise en garde de l'ex-président russe Medvedev La totalité des avoirs russes que les alliés vont geler représente "presque 1 000 milliards de dollars" a indiqué le ministre mardi, ajoutant : "Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie." Dans une déclaration transmise à l'AFP mardi, le ministre a toutefois précisé que "le terme de guerre utilisé ce matin sur France Info était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade", ajoutant que "nous ne sommes pas en conflit contre le peuple russe". En pleine montée des tensions économiques et alors que la Russie a agité la menace nucléaire dans des termes voilés, l'ancien président russe Dmitri Medvedev avait réagi aux propos du ministre français dans un tweet : "Un ministre français a dit aujourd'hui qu'ils nous avaient déclaré la guerre économique. Faites attention à votre discours, messieurs ! Et n'oubliez pas que les guerres économiques dans l'histoire de l'humanité se sont souvent transformées en guerres réelles." "Relever le coût de la guerre pour Poutine" La banque centrale russe a également relevé massivement lundi le taux d'intérêt directeur à 20 %. "Les entreprises ne pourront pas emprunter sauf à des taux élevés", a dit le ministre français en référence à cette décision, affirmant que les Occidentaux sont prêts si nécessaire à "un nouveau renforcement des sanctions", comme l'a déjà affirmé la présidence française. "L'urgence est de relever le coût de la guerre pour le président (Vladimir) Poutine", avait indiqué lundi l'Élysée, estimant que les sanctions déjà prises "font plus mal que le président Poutine ne l'avait anticipé". Mardi, Bruno Le Maire a estimé que le peuple russe allait subir les effets des sanctions "en raison de son dirigeant". "On ne sait pas faire autrement", a-t-il reconnu. Avec AFP

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