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Arts et People

Famille défenestrée à Montreux : le récit lugubre d'un témoin qui a filmé le drame involontairement

Après la mort de quatre membres d'une même famille, l'enquête se poursuit à Montreux. La police, qui privilégie la thèse du suicide collectif, va pouvoir s'appuyer sur des caméras qui ont filmé le drame. Une famille décimée. Le 24 mars dernier, quatre membres d'une même famille sont morts à Montreux. Dans leur appartement de cette ville cossue de Suisse, cinq Français ont sauté de leur balcon, après être grimpés sur un escabeau : un couple âgé d'une quarantaine d'années, la soeur jumelle de la mère, leur fille de 8 ans et leur ado de 15 ans, l'unique survivant de ce drame, aujourd'hui dans le coma. A ce stade de l'enquête, la police privilégie la thèse du suicide collectif pour cette famille "très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes". Les premiers éléments "laissent supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres", expliquait le porte-parole de la police locale. En face de leur appartement situé au 7e étage, les caméras de surveillance du commerce de Raphaël Pamuela ont tout filmé. "La caméra prend toute la rue, confit-il à BFMTV. Une dame marche, voit les corps par terre. Quand un corps tombe, elle sursaute, ça fait : 'Pan !'". "On a affaire à une famille qui vivait dans une quasi-autarcie, sans aucun contact social. Depuis au moins deux ans, depuis le début de la pandémie, ils s'intéressaient aux théories survivalistes, complotistes", a raconté Jean-Christophe Sauterel, le porte-parole de la police vaudoise, auprès de BFMTV. Depuis de longs mois, leur logement avait été transformé en véritable bunker. À l'intérieur, la famille française avait rassemblé "un stock impressionnant de vivres en tout genre" et vivait "en quasi-autarcie". "Ce sont des gens qui avaient emmagasiné énormément de marchandises, de nourriture au point d'obstruer une bonne partie des pièces de leur appartement", a expliqué le porte-parole de la police à nos confrères. Qui étaient les membres de cette famille ? Une procédure préfectorale avait été lancée à leur encontre au sujet de la scolarisation à domicile de l'adolescent de 15 ans. Ce matin-là, deux gendarmes se sont présentés à leur domicile avec un mandat d'amener visant le père. Le père de famille, âgé de 40 ans, était diplômé de l'École Polytechnique. Après avoir travaillé pour différents ministères français, il avait intégré une entreprise suisse puis s'était mis à son compte. Sa femme, elle, était dentiste, et sa sœur, ophtalmologue. Selon nos confrères de BFMTV, les deux femmes avaient pour habitude de se promener le long du lac Léman affublées de "tenues anciennes et notamment une longue cape verte". Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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