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Extension du pass sanitaire : le projet de loi devant le Conseil des ministres

Un soignant photographié dans un centre de vaccination à Garlan, dans l'ouest de la France, le 31 mai 2021. Le projet de loi qui doit permettre l’extension du pass sanitaire en France est présenté lundi en Conseil des ministres. Le texte sera ensuite débattu au pas de charge par les parlementaires alors que le variant Delta continue de progresser dans le pays. Le Conseil des ministres doit adopter lundi 19 juillet le projet de loi comportant les nouvelles mesures anti-Covid-19, dont l'extension du pass sanitaire, avant un examen au pas de charge cette semaine par le Parlement, sous la pression de la reprise de l'épidémie. Le texte est présenté une semaine après les annonces d'Emmanuel Macron, sur lesquelles le chef de l'État joue une bonne partie de son crédit en vue de l'élection présidentielle de 2022. Depuis l'intervention télévisée du président, des centaines de milliers de Français ont pris le chemin des vaccinodromes tandis que les opposants au pass sanitaire ont affiché leur colère dans des manifestations. Les mauvais chiffres sanitaires, eux, se multiplient. Le nombre de nouveaux cas quotidiens a bondi, selon les chiffres publiés dimanche par Santé publique France, à un moment où le gouvernement tirait la "sonnette d'alarme" face à cette recrudescence. L'agence sanitaire a fait état de 12 532 cas détectés en 24 heures, le niveau le plus élevé pour un dimanche depuis mi-mai. Record d'injections Les mesures fortes du texte préparé par le gouvernement – vaccination obligatoire pour les soignants et extension du pass sanitaire (prouvant la vaccination complète, un test négatif récent ou l'immunisation) pour accéder aux trains ou aux bars et restaurants notamment – sont soutenues par une grande majorité de la population. L'objectif, partagé par d'autres pays européens confrontés à la propagation fulgurante du variant Delta du coronavirus, est de relancer massivement la vaccination et d'éviter qu'une quatrième vague épidémique n'entraîne un retour de mesures de confinement ou de couvre-feu au moment où l'économie repart. Les Français n'ont pas attendu la loi : un record de 879 597 injections a été atteint vendredi. Le projet de loi doit être présenté mardi en fin de journée en commission à l'Assemblée nationale, puis dans l'hémicycle le lendemain. Ce sera jeudi au tour du Sénat, dominé par la droite, d'examiner le texte en vue d'une adoption définitive d'ici la fin de la semaine, au bout de la session extraordinaire de juillet. Députés et sénateurs pourraient assez rapidement tomber d'accord sur ce texte qui fait l'objet, sur ses principes, d'une assez large approbation, hormis La France insoumise et le Rassemblement national. Cependant, dans le détail des mesures, les élus de gauche, de droite et également de la majorité présidentielle comptent chercher le meilleur équilibre entre protection de la population et restriction des libertés. Convaincre les dubitatifs Face à ces mesures, une mobilisation plus forte qu'attendue des antivaccins s'est manifestée ces derniers jours. Le ministère de l'Intérieur a compté samedi 136 rassemblements ayant réuni 114 000 personnes, dont 18 000 à Paris, pour protester contre l'extension du pass sanitaire et la "dictature" qu'elle représente pour certains. En tête de cortège figuraient à Paris l'ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan – tous deux candidats à la présidentielle – mais aussi le chanteur Francis Lalanne ou encore la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner – évincée du groupe parlementaire Libertés et territoires pour avoir appelé les manifestants à "envahir les permanences" des autres députés. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a qualifié ces manifestants antivaccins de "frange capricieuse et défaitiste, très minoritaire, qui se satisferait bien de rester dans le chaos et l'inactivité", dans un entretien dimanche au quotidien Le Parisien. Il leur a opposé "la France laborieuse et volontariste, qui veut mettre le virus derrière elle et travailler". Mais entre les convaincus et les plus hostiles, "il y a évidemment des Français qui doutent sincèrement, à convaincre", a admis le porte-parole du gouvernement, appelant chacun des 37 millions de vaccinés à l'y aider, "dans son cercle familial, amical ou professionnel". Avec AFP

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