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En France, de nouvelles manifestations propalestiniennes pour "un cessez-le-feu immédiat"

Des milliers de manifestants se sont de nouveau rassemblés, samedi en France, pour demander un "cessez-le-feu immédiat" et exhorter la France à s'investir davantage au profit des Palestiniens pour la résolution du conflit. À Paris, de nombreux représentants de gauche étaient présents. Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté à Lyon, et plusieurs centaines à Marseille, Nice, Perpignan, Strasbourg, ou encore Rennes. Une manifestation pour exiger un "cessez-le-feu immédiat à Gaza", organisée par les syndicats français CGT, Solidaires et FSU à Paris, le 18 novembre 2023. Les mobilisations pour demander un "cessez-le-feu immédiat à Gaza" ont rassemblé, samedi 18 novembre, à travers la France, des milliers de manifestants qui exhortent la France à s'investir davantage au profit des Palestiniens pour résoudre le conflit. Après une première vague d'interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants propalestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante. "Je suis déjà venue la semaine dernière. On se demande 'ça va s'arrêter quand ?' On est complètement impuissant. Il faut vraiment que ça s'arrête, là, mais dans une heure, pas dans deux jours !", s'alarme Rama Grinberg qui défile dans la capitale. "L'heure est grave pour nos amis palestiniens", a résumé Bertrand Heilbronn, président de l'association France Palestine Solidarité. Décrivant des "indescriptibles souffrances", le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la "position illisible" de l'exécutif français "qui fait honte à notre pays". "La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent", a développé Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. "Les attaques sanglantes du Hamas que nous condamnons, ne justifient en rien la punition collective qui est organisée à Gaza", a-t-elle affirmé. Omar Alsoumi, animateur du collectif Urgence Palestine, fustige lui les opérations militaires visant l'hôpital Al-Chifa de Gaza qu'Israël justifie par la présence d'un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le mouvement islamiste dément. "Il y a un plan" qui est "de rendre la bande de Gaza totalement inhabitable, totalement invivable", a tonné le militant. "C'est un projet de nettoyage ethnique. C'est un projet génocidaire que porte le gouvernement fasciste en Israël", a-t-il accusé. Leaders de gauche À Paris, la manifestation s'est déroulée en présence de représentants de la gauche : Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS) ou Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.   En amont du défilé parisien, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a concédé "une évolution de la position du président de la République" à qui il "aura fallu 32 jours pour parvenir qu'on entende pour la première fois prononcé le mot cessez-le-feu".  Emmanuel Macron a appelé le 9 novembre à "œuvrer à un cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas. Mais Jean-Luc Mélenchon a aussitôt taclé "la position de la France (qui) dans ce contexte paraît comme quasi complaisante avec les crimes de guerre qui se déroulent là-bas". Selon la CGT, des mobilisations étaient prévues dans 83 villes. À Lyon, entre 7 600 (préfecture) et 15 à 20 000 personnes (organisateurs) ont défilé aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra".  "Les réseaux sociaux ont tout changé, on voit ce qu'il se passe", a souligné Nouri Haytham, 27 ans, expliquant selon lui l'affluence du cortège lyonnais. À Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont réunies près du Vieux Port. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes, a constaté une journaliste de l'AFP. "La France a le devoir de s'élever pour dénoncer les crimes de guerre (de l'armée israélienne)", a réclamé Sarah Brahini, 22 ans, une étudiante propalestinienne.  À Toulouse, un cortège a rassemblé entre 1 200 personnes selon la préfecture et 4 000 selon la CGT.   À Nice, Perpignan, Strasbourg, Rennes, les défilés ont comptabilisé plusieurs centaines de personnes, parfois au-delà comme à Rennes ou Montpellier où la préfecture a recensé 1 800 participants. L'armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été prises en otage dans la bande de Gaza au cours de l'attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre. Celle-ci a fait environ 1 200 morts en Israël, principalement des civils, selon les autorités israéliennes. En représailles, Israël bombarde sans répit la bande de Gaza et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but "d'anéantir" le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire palestinien. Ces frappes israéliennes sur Gaza ont fait plus de 12 300 morts dont 5 000 enfants et 3 300 femmes, selon le ministère de la Santé du Hamas. Avec AFP

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